Thèse de doctorat en Droit public
Sous la direction de Pierre Michel Eisemann et de Carlos R. Fernández Liesa.
Soutenue en 2010
à Paris 1 en cotutelle avec l'Universidad Carlos III de Madrid .
La jurisprudence arbitrale et judiciaire relative aux différends territoriaux terrestres et maritimes est marquée par une tendance transactionnelle. Les résultats des sentences arbitrales, depuis la naissance de l'arbitrage moderne à la fin du XIXème siècle, ainsi que des arrêts de la Cour internationale de Justice, consacrent en effet des tracés frontaliers se situant entre les revendications respectives des parties, mais assurent aussi plus globalement un équitable partage des espaces et des ressources. Ce phénomène s'explique par le fondement consensualiste du règlement juridictionnel des différends, mais s'exprime de façon symptomatique dans la jurisprudence relative aux différends territoriaux, en raison de la nature de ces litiges, ainsi que de leur enjeu géostratégique, économique et émotionnel. Il est aussi dû à la particulière flexibilité des règles et des principes applicables, qui laisse un pouvoir d'appréciation très grand au juge international. Cette thèse témoigne de l'instrumentalisation qui est faite du contenu des décisions juridictionnelles au profit de solutions équilibrées. Elle démontre aussi que les distinctions classiques du contentieux territorial entre différends d'attribution et de délimitation, mais aussi entre différends maritimes et terrestres, peuvent être nuancées du point de vue de la politique judiciaire mise en œuvre.
The international judge and the transactional settlement of territorial disputes
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