Les Kanak face au développement de l'industrie du nickel en Nouvelle-Calédonie
Auteur / Autrice : | Matthias Kowasch |
Direction : | Jean-Pierre Doumenge, Hans Gebhardt |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la nature et matémathiques |
Date : | Soutenance le 13/12/2010 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; ....-2014) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Acteurs, ressources et territoires dans le developpement |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Doumenge, Hans Gebhardt |
Mots clés
Résumé
En Nouvelle-Calédonie sont réalisées deux nouveaux projets métallurgiques. Tandis que le projet « usine du Nord » s’inscrit dans la politique de rééquilibrage, le projet Goro Nickel renforce à contrario la prééminence économique de la capitale Nouméa. Les résidents des tribus de Gatope, Oundjo, Baco et Netchaot, situées à proximité de la future usine du Nord, ont une perception grosso modo positive du projet. Ils voient dans la construction de l’usine non seulement un instrument politique pour l’émancipation de la population kanak, mais associent le projet surtout à l’espoir d’avoir un emploi. De l’autre côté, ils craignent les impacts sur l’environnement. Mais le terme « environnement » n’englobe pas uniquement l’environnement physique, mais également l’environnement culturel. Sur terre et en mer se trouvent des lieux sacrés qui ont une valeur d’identité. Outre un emploi direct chez l’opérateur minier, la création d’entreprise de sous-traitance et l’acquisition d’actions, la mise en valeur des terres coutumières représente un moyen de participation au projet du Nord. Parmi les quatre tribus étudiées, Baco remplit les meilleurs conditions requises pour une intégration de ses GDPL dans le développement de la zone VKP. Mais la mise en valeur d’une terre coutumière montre que des conflits entre clans resurgissent souvent concernant la question foncière. D’une part, le développement économique rapide entraîne l’apparition de nouvelles disparités sociales et pourrait accroître la marginalité des populations tribales kanak lorsqu’elles ne sont pas ou peu connectées à ce développement. D’autre part, les Kanak ont la possibilité de devenir des acteurs du développement.