Thèse soutenue

Impact fonctionnel de la génioplastie péripubertaire
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Auteur / Autrice : Laure Pintard
Direction : Yves Dauvilliers
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 10/12/2010
Etablissement(s) : Montpellier 1
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; ....-2014)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : U 888 - Pathologies du système nerveux : recherche épidémiologique et clinique (Montpellier)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Yves Dauvilliers, Patricia Franco, Marie-José Boileau, Marie-Christine Picot, Patrick Goudot, Pierre Canal
Rapporteurs / Rapporteuses : Patricia Franco, Marie-José Boileau

Résumé

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Chez l'enfant hyperdivergent, respirateur buccal, la croissance mandibulaire est verticale. Le manque d'étanchéité labiale entretient le contexte dysmorphique et la ventilation orale favorise ronchopathie et troubles du sommeil. La génioplastie associée à l'orthodontie, peut être une alternative interceptive pour éviter une chirurgie orthognathique plus lourde. Cependant, elle n'a pas été étudiée à l'âge pubertaire. Nous avons donc analysé l'impact de la génioplastie chez l'adolescent sur la croissance mandibulaire, sur la posture labio-mentonière, sur le sommeil et la ventilation. Dans le cadre d'une étude prospective comparative, 25 adolescents non obèses, âgés de 12 à 17 ans, hyperdivergents, ventilateurs buccaux, ont été opérés, en fin d'orthodontie et après traitement ORL (12 au stade 3 de Tanner, 13 au stade Tanner 4-5). 18 mois après la génioplastie, seul le groupe précoce présente une croissance du pogonion. La croissance mandibulaire est devenue significativement antérieure alors qu'elle était postérieure avant génioplastie (pendant l'orthodontie). La génioplastie précoce permet donc une réorientation de la croissance mandibulaire favorable à la correction orthopédique de la classe II hyperdivergente. Les analyses du sommeil, les tests kinésithérapiques et électromyographiques, ont montré qu'avant génioplastie, 52% des adolescents présentaient un syndrome de pathologie respiratoire du sommeil avec surtout hypopnées obstructives. 6 mois après génioplastie, tous les troubles dysfonctionnels se sont améliorés dans les deux groupes. Moins de 5% des patients souffrent de ronchopathie. L'amélioration significative de la plupart des paramètres du sommeil n'est pas différente selon les stades de Tanner. La fermeture des lèvres est obtenue avec moins de contraction des muscles labio-mentonniers ce qui permet de passer de façon significative d'une ventilation orale à nasale. L'efficacité fonctionnelle de la génioplastie est présente dans les deux groupes.