Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Damien Lacroix
Direction : Bernard Bodo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie des substances naturelles
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : François Tillequin, Florence Brunois, Claude Fromageot, Soizic Prado
Rapporteurs / Rapporteuses : Ali Al-Mourabit, Bruno Figuadère

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce travail, réalisé dans le cadre d’une collaboration entre le CNRS, le MNHN et l’Université de Makerere en Ouganda, a porté sur l’étude de plantes médicinales de la région de Kibale en Ouganda. Une étude ethnobotanique de terrain a tout d’abord été menée dans le village de Kiohima afin de recenser les plantes à fort potentiel antiparasitaire dans le traitement du paludisme. Ainsi, plus de 250 plantes ont été répertoriées et 28 d’entre elles, collectées et identifiées. A la suite de leur criblage in vitro sur la croissance de Plasmodium falciparum, trois d’entre elles, une Bignoniaceae, Markhamia lutea, et deux Rutaceae, Teclea nobilis et Citropsis articulata ont été sélectionnées en vue d’une étude phytochimique complète. Des feuilles de M. Lutea, utilisées dans le village de Kiohima pour le traitement du paludisme, ont été isolés quinze composés dont une série de dix triterpènes originaux de type cycloartane : l’un d’eux (musambine B) présente une forte activité in vitro sur Trypanosoma brucei (CE50 de 1,9 μg/ml). A partir des fruits de T. Nobilis, plante utilisée pour le traitement du paludisme, ont été isolés cinq furoquinoléines dont une originale. Enfin, à partir des écorces de racines de C. Articulata, qui sont utilisées principalement comme aphrodisiaque en Ouganda et dont l’extrait par AcOEt s’est révélé particulièrement actif in vitro sur la croissance de P. Falciparum, des composés d’une grande diversité structurale ont été isolés. En particulier ont été obtenus trois coumarines dont une originale, un limonoïde, trois alcaloïdes à forte activité antiplasmodiale, dont une nouvelle quinolone et deux acridones décrites dans d’autres espèces, ainsi que quatre cycloheptapeptides originaux formés d’acides aminés de la série L. Trois d’entre eux comportent une arginine dans leur séquence, résidu basique peu fréquent dans les cyclopeptides de plantes. Leurs séquences ont été déterminées à partir des données de la spectrométrie de masse et de la RMN-2D et leur conformation en solution est discutée.