Thèse soutenue

Ecrire l'histoire des évêques de Metz au Moyen Age : les Gesta episcorum de la fin du VIIIe à la fin du XIVe siècle

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Auteur / Autrice : Arnaud Hari
Direction : Mireille Chazan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 16/10/2010
Etablissement(s) : Metz
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Perspectives Interculturelles : Ecrits, Médias, Espaces, Sociétés (PIEMES) (Metz-Nancy)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire
Jury : Président / Présidente : Michel Sot
Examinateurs / Examinatrices : Michèle Gaillard, Gérard Giuliato, Frédérique Lachaud, Jean-Marie Moeglin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’histoire des évêques de Metz est un thème qui a été abondamment traité durant tout le Moyen Âge, avec trois temps forts. Le premier se situe à la fin du VIIIe siècle, lorsque Paul Diacre, le grand lettré lombard, rédige, pendant son séjour à la cour de Charlemagne, un Liber de episcopis Mettensibus. Ce texte mêle plus ou moins habilement plusieurs thèmes, comme la sainteté du siège messin, rehaussé pas ses origines apostoliques, et la glorification de la dynastie royale, à travers l’évocation de saint Arnoul, l’ancêtre des Carolingiens. Le second temps fort intervient dans la première partie du XIIe s., quand un clerc gravitant dans l’entourage de l’évêque Etienne de Bar, peut-être maître Otton, compose des Gesta Episcoporum Mettensium, entre 1132 et 1136. Ce texte exalte la lignée épiscopale messine en la replaçant dans le cadre de l’histoire universelle, par la mention systématique des papes et des empereurs. Une inflexion majeure se produit à partir de la fin du XIIe siècle, lorsque des continuations viennent s’ajouter au noyau primitif des Gesta. Ces ajouts présentent les évêques sous un jour différent. Ils dressent le portrait de véritables princes territoriaux, toujours prêts à défendre leur temporel manu militari. Ce changement dans la façon de représenter la puissance épiscopale tient au fait que l’évêché de Metz est sous la pression constante de deux autres princes : le duc de Lorraine et le comte de Bar.