Thèse soutenue

Construction difficile d’une mémoire commune de la RDA dans l’Allemagne unifiée (1990-2006) : traitement public du passé à l’occasion de commémorations

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Auteur / Autrice : Myriam Renaudot
Direction : Jacques Poumet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes germaniques
Date : Soutenance le 07/12/2010
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Université Lumière (Lyon). Centre de recherche "Langues et cultures européennes"
Jury : Président / Présidente : Jérôme Vaillant
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Miard-Delacroix, Anne-Marie Saint-Gille

Résumé

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Le présent travail a pour objet le traitement du passé de la RDA dans l’espace public à l’occasion des commémorations du 17 juin 1953, du 9 novembre 1989 et du 3 octobre 1990, dans les discours officiels et dans la presse. Son objectif est d’étudier le processus de construction d’une mémoire commune de ce passé, mémoire qui participe à l’élaboration d’une identité allemande commune. L’analyse porte d’une part sur les commémorations en tant qu’initiatives politiques de traitement du passé dans l’espace public. Elle met en évidence le traitement « anhistorique » du passé de la RDA dans les discours officiels prononcés lors de ces commémorations. L’étude de leur couverture par la presse montre le rôle de ce média dans le traitement du passé de la RDA.Les commémorations correspondent d’autre part à une focalisation de l’espace public sur le passé de la RDA. L’étude du traitement du passé par la presse à ces occasions met en évidence les réactions de citoyens de l’ancienne RDA à la mémoire « officielle ». Elle révèle la pluralité des mémoires de la RDA telles qu’elles s’expriment dans la presse. Le caractère particulier de la presse régionale est-allemande dans ce traitement du passé est également analysé, à travers l’exemple de la Sächsische Zeitung. Il se dégage de la confrontation et interprétation des sources une nette fragmentation de la mémoire de la RDA en Allemagne, qui s’articule en particulier autour d’une opposition entre mémoire « d’en haut » et mémoire « d’en bas ». Cette opposition souligne la nécessité de négociations entre responsables politiques et citoyens pour passer d’une mémoire événementielle à une mémoire culturelle de la RDA.