Auteur / Autrice : | Tahar Ben Ali Ben Meftah |
Direction : | Yves Gonzalez-Quijano |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique, littérature et civilisation arabes |
Date : | Soutenance le 21/05/2010 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherche sur la Méditerrannée et le Moyen-Orient |
Jury : | Président / Présidente : Luc-Willy Deheuvels |
Examinateurs / Examinatrices : Boutros Hallaq, Bruno Gelas, Hartmut Fähndrich |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail tente de répondre à la problématique suivante : de quelle façon un écrivain, en l’occurrence Ibrahim Al Koni, peut-il témoigner de l’histoire et de la culture de son peuple, les Touaregs (en danger d’extinction), sans verser dans le discours ethnographique ou le manifeste politique ? La réponse qui vient immédiatement à l’esprit c’est : par l’écriture.Or l’oralité étant le mode d’expression et de transmission principal de la société touarègue, l’auteur va se trouver dans la nécessité d’user d’une langue « étrangère » (l’arabe), et d’une forme exogène (le roman) pour accomplir cette œuvre. Mais la gageure ne s’arrête pas là : Al Koni se propose de restituer à son peuple des valeurs et un mode de vie menacés par l’oubli et la dislocation de l’espace traditionnel nomade. Il lui faut alors inventer une matrice originale capable de véhiculer ces valeurs et de retrouver l’oasis perdue « Waw » baignant dans la parole première du livre des Ancêtres « Anhi ». C’est par l’investissement des mythes fondateurs touaregs dans la trame des intrigues romanesques qu’il réussira cette alchimie et parviendra à fonder un genre nouveau dans la littérature arabe et mondiale contemporaines : Le Roman du désert.