Le risque attribuable : de la quantification de l’impact populationnel des facteurs de risque à la mesure de l’importance relative des biomarqueurs
Auteur / Autrice : | Hadrien Charvat |
Direction : | Pascal Roy, Delphine Maucort-Boulch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biostatistique |
Date : | Soutenance le 09/12/2010 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Evolution Ecosystèmes Microbiologie Modélisation |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Besse |
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Molinari | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Bénichou, Martyn Plummer |
Mots clés
Résumé
Le risque attribuable est un outil épidémiologique apparu dans les années 1950 aujourd’hui encore assez peu utilisé. Il permet d’estimer la proportion de cas d’une maladie potentiellement évitable par suppression ou réduction de l’exposition d’une population à un facteur de risque. Son principal intérêt réside dans la prise en compte concomitante de l’ampleur d’effet du facteur de risque et de la distribution de ce facteur au sein de la population. Après une présentation des caractéristiques essentielles du risque attribuable et des principes de son estimation à partir d’une étude cas-témoins, nous proposons un cadre conceptuel qui permet d’estimer l’impact d’une intervention de santé publique dans une nouvelle population dont l’exposition à certains facteurs de risque diffère de celle observée dans la population d’étude. Une décomposition du risque attribuable permet alors de prendre en compte l’action combinée, ou synergie, des facteurs de risque dans la survenue de la maladie. Parce qu’il donne une dimension populationnelle à l’estimation de l’effet d’une variable, le risque attribuable est particulièrement intéressant pour quantifier l’importance relative des différentes variables explicatives d’un modèle de régression. La question de l’importance relative des biomarqueurs classiques et de ceux issus des technologies à haut débit dans les modèles diagnostiques est actuellement centrale pour établir les apports respectifs de ces deux niveaux d’information. À partir de simulations, nous montrons comment l’apport des nouvelles technologies, quantifié en termes de risque attribuable, peut être faussé par l’utilisation de méthodologies inadaptées