Thèse de doctorat en Histoire
Sous la direction de Jean-Marie Constant.
Soutenue en 2010
à Le Mans .
La noblesse française connaît une mort sociale et juridique après la rupture que constitue l’époque révolutionnaire, dans un contexte européen qui pourtant continue de reconnaître une classe nobiliaire pendant tout le XIX ème siècle. L’étude d’un échantillon de notables provinciaux résidant dans la Sarthe et fortement implanté à Paris, montre comment à partir de la fortune foncière et à travers les apparences du mode de vie, du titre, une grande aristocratie issue de la noblesse et de la bourgeoisie d’Ancien régime cherche à perpétuer une organisation sociale qui reprend les principes du patronage nobiliaire. Il en résulte une fusion des élites qui établit une synthèse entre les valeurs nobiliaires de distinction, de charité chrétienne et des valeurs réputées bourgeoises comme l’utilité sociale, le patronage ou l’évergétisme municipal. Ce processus constitue un moteur du développement dans des espaces ruraux qui auraient pu rester plus longtemps en marge des importantes mutations propres au XIX ème siècle.
The nineteenth-century is usually seen as the era of the triumph for upper-middle class in Europe. After the Revolution, the nobility knows a juridic death in France. But the heirs rebuild with the “noblesse de robe”, the gentry and the upper-middle class, a new aristocracy of “landlords”. In the french departement nammed Sarthe, a great aristocracy cuts as fine in Paris the people who live in the province. Following the new adage “noblesse oblige”, this elite practices the patronage with the progress ideal. This “reinvented nobility”, a short while ago away from Sarthe, brings its local integration to a successful conclusion.