Thèse soutenue

Mythe et épopée en science-fiction : technoscience, sacré et idéologie dans les cycles d'Herbert, Simmons, Banks, Hamilton, Bordage et Ayerdhal
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Auteur / Autrice : Isabelle Périer
Direction : Michel Viegnes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherches sur l'imaginaire
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette étude a pour but d’explorer les rapports apparemment contradictoires mais en realité essentiels V, qu’entretiennent le mythe et l’épopée avec la science-fiction. Elle s’articule de manière à répondre à trois questions : quoi, comment, pourquoi ? Et elle s’appuie sur un corpus comprenant le "Cycle de Dune " d’Herbert, " Les Cantos d’Hyperion ", Ilium et Olympos de Simmons, " Le Cycle de la Culture " de Banks, " L’Aube de la nuit " d’Hamilton, " Les Guerriers du silence ", Les Derniers hommes et Wang de Bordage ainsi que " Le Daym " d‘Ayerdhal. En premier lieu, elle explore cette contradiction apparente en analysant la dimension réaliste et technoscientifique et la dimension mythico-épique à l’œuvre dans le genre. Cette exploration débouche sur ture relativisation de la contradiction. Ensuite, elle approfondit les relations entre ces deux dimensions par une analyse fonctionnelle du récit science-fictionnel qui montre que la structure mythopoétique du récit met en scène des actants technoscientifiques remplaçant la plupart du temps les acteurs merveilleux traditionnels et qui conclut sur les effets induits par cette substitution, Enfin, elle explore les raisons de cette présence du mythe et de l’épopée en science-fiction au moyen d'une mise en perspective des motifs mythiques récurrents et d'une mythanalyse des discours contemporains sur la technoscience. Elle montre ainsi que ces mythes servent la dimension idéologique et critique de la science-fiction en mettant en intrigue les peurs et les attentes de notre société vis-à-vis de la technoscience et s’ouvre sur l’idée d’une remise en cause contemporaine du positivisme et de la séparation radicale entre science et sacré.