Thèse soutenue

"Corps et sexualité : représentations dans l'orthodoxie grecque et le catholicisme romain : étude comparative
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Auteur / Autrice : Elisabeth-Alexandra Diamantopoulou
Direction : Jean-Paul Willaime
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences religieuses
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences religieuses

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les représentations du « corps » et de la « sexualité » telles qu’elles se dégagent, respectivement, de la déconstruction des discours religieux de l’Orthodoxie grecque et du Catholicisme romain, font ressortir des conceptualisations divergentes, qui mettent notamment en lumière la construction et le fonctionnement différents de la « normativité » au sein des deux cultures religieuses. L’étude diachronique comparée des systématisations respectives théologiques, d’une part, et juridiques-canoniques d’autre part, nous amène à constater la profondeur de la « différence anthropologique » qui existe entre ces deux confessions, et ceci malgré leur appartenance commune à la « famille » de la religion chrétienne. Cette divergence traduit en réalité une vision du monde [« Weltanschauung »] et de l’être humain différente, et en vient à se concrétiser notamment à partir du XIIème siècle, avec la double transition, dans l’Occident latin, d’une part, du droit canon du premier millénaire (« jus antiquum ») à la nouvelle science canonique (« jus canonicum ») et, d’autre part, de la « théologie des Pères » à la théologie dite « scolastique » - cette grande synthèse de théologie et de philosophie opérée à partir du XIIIème siècle. L’ensemble de ces mutations profondes vont exercer leur influence sur la conceptualisation du mariage et de l’« acte conjugal », ce qui conduira progressivement à la formation d’une nouvelle « morale sexuelle », codifiée et contraignante, en rupture avec les schémas conceptuels du corps et de la sexualité d’une part, et la Tradition théologique et canonique d’autre part, qui marquèrent le premier millénaire chrétien, soit l’ère de l’« Église [chrétienne] indivise ».