Signature et achevé en soi : esthétique, psychologie et anthropologie chez Karl Philipp Moritz (1756-1793)
Auteur / Autrice : | Clara Pacquet |
Direction : | Danièle Cohn |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Résumé
Les écrits sur l'art de Moritz sont travaillés par une tension essentielle : d'une part, l'œuvre d'art y est pensée comme « un achevé en soi », c'est-à-dire comme un tout autonome, animé d'une finalité interne, d'autre part Moritz décrit et comprend l'œuvre d'art, ainsi que les rapports entre art et nature, œuvre et spectateur, à travers la métaphore de la trace, de l'empreinte ou de la signature, autant de signes donc, d'une incomplétude, d'une nature fragmentaire qui serait propre à l'œuvre d'art et aux relations qu'elle entretient avec l'extérieur, son créateur, son modèle et ses destinataires. Grâce à cette définition de l'œuvre d'art, Moritz fait dialoguer le spectateur et l'artiste en rassemblant une esthétique de la création et de la réception sur le terrain de l'interprétation.