Thèse de doctorat en Arts (histoire, théorie, pratique)
Sous la direction de Pierre Sauvanet.
Soutenue en 2010
à Bordeaux 3 .
Contribution à l’esthétique photographique, « l’Invisible : un révélateur pour la photographie contemporaine » propose d’interroger le paradoxe dynamique d’une cécité inhérente à notre société du regard selon trois axes : le panoptique de l’Invisible offre une définition historique et théorique de cette notion-clé caméléon (à la fois motif et dispositif propre au médium ou au réel) en questionnant son évolution contemporaine à partir des images de l’index et de la spirale. Le vocabulaire de l’Invisible examine ses modalités d’expression à partir de la poïesis, de l’esthétique et de la réception photographiques. Le développement s’articule autour de micro perceptions (analyses d’œuvres) et d’angles de visions plus larges sur les drapés photographiques. Enfin, la révélation de l’ « Invisible » perçu comme « un visible » (entre subconscient, inconscient et conscience photographique) s’écrit selon les principes de réflexivité et de tautologie inhérents au corpus artistique (au sein duquel figurent notamment R. Auguste-Dormeuil, P. Bailly-Maître-Grand, J-C. Bourcart, D. Darzacq, J. Fontcuberta, É. Levé, R. Marlot, T. Paglen, É. Rondepierre, P. Tosani, H. Sugimoto, etc…) L’acte de regarder par cœur l’Invisible (tour à tour associé à l’invu, au survisible, à une réserve, une dilatation, une doublure ou une recharge constante pour le visible) s’apparente à une clé de relecture phénoménologique pour la photographie contemporaine, offrant des réflexions en miroir sur la perception et ses mystères. De la naissance des projections mentales dans l’esprit du photographe jusqu’à leurs migrations dans celui du spectateur, se joue l’énigme d’un prolongement du regard et de ses mutations.
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