Thèse de doctorat en Histoire, langues, littérature anciennes
Sous la direction de Jacques Des Courtils.
Soutenue en 2010
à Bordeaux 3 .
Facing Asia, this territory is at the core of all ambitions. The Island was either explored or inhabited by people of disparate origins (Egyptians, Phoenicians, Syrians and Persians) and from then on the Island became a meeting point between the Greek and the oriental world and its inhabitants expressed their links in different fields of their local culture. The archaeological aspects of Cyprus cult places in the first millennium BC highlight the Island’s singularity. The architectural modalities and the iconography present in both art and the archaeological landscape account for its eclectic and native nature. Indeed, the historical, geographical and topographical facts of the cult places, the temples structures, the materials and techniques used, the intern organisation of the cult places and the religious practices are ethnical revealing which bring out regional, social and sacred identities. Besides, the worship material used, the nature of the divinities honoured, their iconography are characteristic elements of the Cyprus and other population’s religious history. All in all, a comparative study of the Cypriote cult places offer the possibility to read their archaeological heritage, to draw up a map of these Greek and oriental penetrations, to establish the autochton elements used as well as the religious inheritance left by the masterful tribes and secondly, evaluate the artistic and religious trends as well as detect the regional alternatives. Also, this dissertation permit to learn the part of the Eteocypriot emanation in a thorough way.
Archeological aspects of Cyprus places in the millennium BC
Située face à l’Asie, Chypre se trouve au cœur de toutes les ambitions. L’île a été visitée ou habitée par des populations d’origines diverses (phénicien, syrien, égyptien et perse) et est devenue un terrain de rencontre entre le monde grec et le monde oriental ; ses habitants expriment leurs parentés dans des domaines variés de leur culture locale. L’archéologie de sanctuaires de Chypre au premier millénaire av. J-C témoigne de la singularité de l’île. Les modalités architecturales et iconographiques présentes dans l’art et le paysage archéologique expriment son caractère éclectique et indigène. En effet les données historiques, géographiques et topographiques des sanctuaires, la structure des temples, les matériaux et techniques utilisés, l’organisation générale des espaces sacrés et les pratiques religieuses s’y déroulant sont des révélateurs ethniques qui font transparaître les identités régionales, sociales et sacrées. D’autre part, le matériel utilisé lors du culte, la nature des divinités honorées, leurs représentations iconographiques sont des éléments caractéristiques de l’histoire religieuse de Chypre et des diverses peuplades qui ont occupé son sol. L’étude des lieux de culte chypriotes permet de déchiffrer et d’éclaircir le patrimoine archéologique, d’établir une carte géographique des interprétations grecques et orientales, de déterminer les éléments autochtones utilisés ainsi que l’héritage religieux laissé par les étrangers, d’évaluer les courants d’influences et d’échanges artistiques et religieux et de détecter les variantes régionales. Aussi, cette étude permet d’apprendre à définir avec précision la part de l’émanation étéochypriote.