Thèse soutenue

Impact de pratiques sylvicoles intensives sur les propriétés du bois de pin maritime
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Jérôme Moreau
Direction : Patrick CastéraFrédéric Rouger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du bois
Date : Soutenance le 17/12/2010
Etablissement(s) : Bordeaux 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences physiques et de l’ingénieur (Talence, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Grelier
Examinateurs / Examinatrices : Barry Gardiner, Joseph Gril, Jean-Rodolphe Puiggali
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Michel Leban, Rémy Marchal

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Les techniques de culture du pin maritime dans les Landes de Gascogne ont connu des changements importants à partir des années 1960. A côté de peuplements de sylviculture traditionnelle basée sur la régénération naturelle assistée, se sont succédés de nouveaux types de peuplements sous le vocable de « ligniculture ». La proportion de ces peuplements menés intensivement, dans la récolte des coupes rases en Aquitaine, va augmenter rapidement dans les dix prochaines années. Les données technologiques faisant actuellement défaut sur cette ressource, il est nécessaire d’anticiper dès aujourd’hui l’impact de ces pratiques sylvicoles sur les propriétés du bois.Des arbres ont été échantillonnés dans 14 parcelles réparties dans les Landes de Gascogne. Sur chaque parcelle, 4 arbres ont été sélectionnés pour les mesures des propriétés physiques. Les variations radiales de densité intra-cerne, de proportion de bois final, de duramen et d’angle du fil ont été mesurées. Parallèlement 8 arbres ont été exploités. Après sciage puis séchage, l’aspect visuel et les propriétés mécaniques des avivés obtenus ont été mesurés. Sur la base des données recueillies et de données d’études précédentes, des modèles déterministes ont été développés pour prédire les variations des caractéristiques étudiées. Ces modèles de la famille des modèles mixtes, sont constitués d’une partie « fixe » commune à l’ensemble des arbres et d’une partie aléatoire qui quantifie les écarts propres à la parcelle et aux arbres (appelés effet « parcelle » et effet « arbre »). Un modèle décrivant les variations avec la hauteur dans l’arbre du taux de duramen, basé sur l’âge des arbres a été développé, il explique plus de 70% de la variation. Les modèles décrivant les variations radiales de l’angle du fil, de la densité, et des propriétés mécaniques du bois ont un niveau de prédiction plus faible, mais un effet significatif de l'âge cambial et de la largeur de cerne sur ses propriétés a été mis en évidence. La vitesse de croissance a un impact négatif sur les propriétés mécaniques du bois de pin maritime.Appliqué à des scénarios sylvicoles ces modèles ont permis d'estimer le classement mécanique des sciages pouvant potentiellement être obtenus à partir de la ressource.Le transfert de ces modèles auprès des gestionnaires forestier pourrait permettre une meilleure estimation de la qualité des bois et donc leur meilleure allocation dans un contexte post tempête où la ressource en pin maritime en Aquitaine se fait rare.