Thèse soutenue

Evolution de la végétation du massif du Morvan (Bourgogne - France) depuis la dernière glaciation à partir de l'analyse pollinique : Variations climatiques et impact des activités anthropiques

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Auteur / Autrice : Isabelle Jouffroy-Bapicot
Direction : Hervé RichardEmilie Gauthier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie, territoire et environnement
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Besançon
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Franche-Comté. UFR des Sciences du langage, de l'homme et de la société

Résumé

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Cette thèse vise à retracer l’histoire de la végétation du petit massif granitique du Morvan, en relation avec les forçages climatiques et l’impact des activités humaines. L’étude se base sur une dizaine de séquences tourbeuses sur lesquelles, en plus des grains de pollen et spores, les microfossiles non-polliniques présents dans les palynofaciès ont été analysés. Les données se sont révélées très partielles concernant les dynamiques de végétation de la période tardiglaciaire, mais ont éclairé l’histoire locale des reconquêtes forestières holocènes. Elles ont aussi permis de mettre en évidence certaines spécificités, comme la part toujours très réduite des résineux dans la forêt morvandelle avant leur introduction massive au milieu du XXe siècle. Afin de documenter au mieux l’histoire de l’occupation humaine à l’échelle du massif, une attention particulière a été portée à la détermination et la caractérisation des phases d’anthropisation ; ce travail a aussi bénéficié, pour certains sites, de l’apport d’autres proxies (micro-charbons, sédimentologie, géochimie isotopique pour tracer les paléopollutions atmosphériques). Ces analyses ont renouvelé l’histoire de l’occupation de cette zone de moyenne montagne, tout d’abord en révélant une présence humaine pour des périodes très mal connues, comme le Néolithique ancien (5000-4500 cal BC), le premier âge du Fer (800-450 cal BC), le haut Moyen Âge (dès les Ve-VIe siècles). Les données paléoécologiques ont également apporté un éclairage nouveau sur des périodes mieux documentées par les sources archéologiques et historiques. Elles ont notamment illustré le rôle attractif des ressources minières au moins dès la fin du Bronze ancien (vers 1650 cal BC), ainsi qu’à l’époque de la prospérité de l’oppidum éduen de Bibracte sur le Mont-Beuvray (IIe-Ier siècles cal BC).