Thèse de doctorat en Psychologie
Sous la direction de Jean-William Wallet.
Soutenue en 2010
à Amiens , dans le cadre de École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens) .
Le jury était composé de Jean-William Wallet, Abdeslam Dachmi, Patrick Denoux, Yves Gerin, Georges Masclet, Ahmed Moro, Noureddine Toualbi.
Cette recherche relate une étude comparative intra-Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) sur le thème des interférences entre des données culturelles et leurs expressions projetées dans des traits schizophréniques chez des malades mentaux. La classification de cette pathologie reste interminable et stigmatise nombre de malades dans une structuration psychotique de type schizophrénique. Alors qu'en réalité, ils sont dans un processus d'assemblage de traits afin de contenir au mieux leur angoisse par la prise en compte de symptômes empruntés à la schizophrénie. C'est ce que cette thèse envisage au travers de 90 cas dans les trois pays considérés. La schizophrénie représenterait 1% de la population mondiale. A l'issue de notre recherche, nous montrons qu'il pourrait s'agir un abus terminologique. En effet, tous les sujets considérés présentent des traits prononcés de schizophrénie mais à l'analyse des tests individuels, nous retrouvons rarement une structure réellement schizophrénique, il s'agit le plus souvent d'assemblages de traits disparates que les différences sémiologiques reprennent en multipliant presque à l'infini les formes et expressions de la schizophrénie. Les limites de la thèse tiennent au fait que nos constats ne reposent pas sur une méthodologie longitudinale de suivis de cas, que d'autre part, les sujets se trouvent sous l'emprise régulatrice de médicaments.
Schizophrenia and mental health : its apprehension in the three Maghreb countries
This research describes a comparative intra-Maghreb study (Algeria, Morocco, Tunisia) on the topic of interference between cultural data and their schizophrenic traits expressions among mental patients. The classification of this disease is yet to be completed and stigmatizes numerous patients in a psychotic and schizophrenic structuring. Whereas in reality they are in the process of traits assembly in order to better contain their anxiety by taking into account borrowed symptoms of schizophrenia. This is what this thesis intends to demonstrate through a 90-cases sample in all three countries. Schizophrenia is said to be representing 1% of world population. We show in our research that this could be an abuse of terminology. Indeed, all subjects considered have pronounced features of schizophrenia, but from the analysis of individual tests, we hardly find a truly schizophrenic structure; it is most often disparate traits assemblies whose and expressions of schizophrenia forms are multiplied by semiological differences almost endlessly. The limits of the thesis are that our findings are not based on a longitudinal methodology of followed-up case, and also that the subjects are under the regulatory control of drugs.