Thèse de doctorat en Littérature générale et comparée
Sous la direction de Inès Oseki-Dépré et de Marcelo Jacques de Moraes.
Soutenue en 2010
à Aix-Marseille 1 en cotutelle avec l'Universidade federal do Rio de Janeiro , dans le cadre de Ecole Doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence) , en partenariat avec Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) (autre partenaire) .
La présente recherche met en évidence les variations des traductions françaises, s'échelonnant de 1910 à 2004, de huits nouvelles des écrivains brésiliens Machado de Assis et Guimarães Rosa. À partir d'un corpus de huit nouvelles (quatre de chaque auteur), nous confrontins les travaux de douze traducteurs, selon la méthodologie de Berman. Nous définissons d'abord les problèmes posés par la traduction et la retraduction, exposant les principales théories en France du XVIe siècle à nos jours. Puis, nous étudions la réception des oeuvres brésiliennes et des rapports littéraires France-Brésil, ainsi que l'"hozizon des traductions". Dans un second temps, nous présentons les "systématismes" de l'écriture de Machado (la distance avec le réalisme et la présence du narrateur dans le récit) et les "intraduisibles" de Guimarães Rosa (le particulier et l'universel et la langue recréée), tout en montrant comment les traducteurs ont résolu ces "particularismes". Après une présentation des premiers traducteurs, à tendance souvent ethnocentrique, enclins à "naturaliser" l'oeuvre, puis des retraducteurs, à tendance "étrangéisante" et "littéralisante", nous exposons, textes à l'appui, leur "projet-de-traduction", leur "éthique", leur "position traductive" et leur "bibliothèque imaginaire". Enfin, nous comparons chez les deux auteurs la manière dont l'aphorisme, l'expression du populaire et la folie sont traduits. Ce travail essaie de montrer la variété de tons et de sens donnés à un texte original, dans la mesure où chaque traducteur révèle l'un des sens possibles du texte, non fixé dans l'oeuvre originale mais actualisés par la traduction, ce qui fait qu'elle tend à être amenée, si c'est un grand texte, à la retraduction.
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