Thèse de doctorat en Études cinématographiques
Sous la direction de Jean-Luc Lioult et de Serge Cardinal.
Soutenue en 2010
à Aix-Marseille 1 en cotutelle avec l'Université de Montréal , dans le cadre de Ecole Doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence) , en partenariat avec Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) (autre partenaire) et de Université de Provence. UFR Lettres, Arts, Communication et Sciences du Langage (autre partenaire) .
Un film problématise en images et en sons ce dont il traite. Le type d'analyse faisant apparaître cette relation étroite entre les formes du contenu et les formes de l'expression est l'analyse figurative. En voici la méthode exposée par Nicole Brenez en 1998 dans "De la figure en général et du corps en particulier". Tout d'abord, il doit être admis que le film prime sur son contexte. Ensuite, les composantes d'un film sont des éléments. Puis, ces éléments sont autant de questions. Enfin, le cinéma problématise ce dont il traite. Seulement, ces quatre présupposés ne vont pas de soi. Ils induisent un double mouvement : le film pose des exigences à l'analyse que seule l'analyse rend visibles. Ce double mouvement dépasse le film pour questionner le cinéma. Cette thèse a pour but de démontrer que, d'une part, l'analyse figurative trouve ses fondements dans l'histoire du cinéma et que, d'autre part, grâce à des analyses figuratives, nous pouvons mettre à jour des changements dans le fonctionnement des images, du montage, des personnages. La méthodologie de l'analyse filmique repose par conséquent sur une étude historico-esthétique des formes cinématographiques. Or, ces formes sont d'autant de façons de penser le cinéma et de penser au cinéma. C'est précisément la circulation entre les formes du contenu, les formes de l'expression et les formes de l'analyse qui rend visible ce champ sensible d'expérimentations qu'est le film - une pensée-cinéma.
What is a cinematographic thought ?
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