Auteur / Autrice : | Elodie Hanon |
Direction : | Mireille Pevet, David Hazlerigg |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Strasbourg en cotutelle avec Aberdeen - Ecosse |
Mots clés
Résumé
Chez les mammifères photopériodiques, la reproduction saisonnière dépend de l’hormone sécrétée par la pinéale (mélatonine) qui agit sur des récepteurs de haute affinité exprimés dans l’hypothalamus et/ou l’hypophyse. Alors que les changements de la quantité nocturne de mélatonine synchronisent le cycle de reproduction annuel, les hormones thyroïdiennes sont également requises de façon permissive pour l’expression du cycle. Utilisant le mouton comme model, nous avons démontré que la transition d’une photopériode courte à longue incite les cellules sensibles à la mélatonine situées dans la pars tuberalis de l’hypophyse à augmenter la production locale de TSH (thyrotropin stimulating hormone). La TSH agirait par diffusion rétrograde sur les cellules épendymaires situées dans l’hypothalamus mediobasal adjacent et exprimant le récepteur à la TSH pour activer l’expression de l’enzyme déiodinase de type II (DIO2). DIO2 augmente les niveaux hypothalamiques de T3 (tri-iodothyronine) pour initier la cascade neuroendocrinienne. Dans une expérience in vivo, de la TSH fut injectée dans le ventricule latéral de moutons males gardés en photopériode courte, ce qui active l’expression de DIO2 dans les cellules épendymaires du troisième ventricule, effet similaire à la photopériode longue. Ces données et des découvertes récentes chez la caille indiquent que les cellules exprimant la TSH dans la PT jouent un rôle ancestral dans le contrôle de la reproduction saisonnière des vertébrés.