Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Cheng Li
Direction : Gérard Duchêne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences Economiques
Date : Soutenance le 19/06/2009
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Economie, Gestion Et Espace
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : ERUDITE
Laboratoire : Equipe de Recherche sur l'Utilisation des Données Individuelles Temporelles en Economie
Jury : Président / Présidente : Fabienne Boudier-Bensebaa
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Duchêne, Fabienne Boudier-Bensebaa, Mathilde Maurel, Mary-Françoise Renard, Françoise Lemoine, Julie Lochard
Rapporteurs / Rapporteuses : Mathilde Maurel, Mary-Françoise Renard

Résumé

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A l'occasion du trentième anniversaire de la transition économique de la Chine, ma thèse traite de plusieurs aspects de l'intégration du marché intérieur chinois au cours de cette époque passionnante. Le chapitre 1 donne d’abord un aperçu des réformes institutionnelles visant à renforcer le contrôle d’Etat à l’égard des affaires régionales et promouvoir l’intégration du marché chinois entreprises depuis 1978. Des faits stylisés récents de la protection locale révélés par une enquête sont ensuite illustrés. Le chapitre 2 présente une revue rapide de la littérature relative à l’intégration économique entre régions chinoises. En général, ces travaux peuvent être regroupés en six volets principaux: similarité de la structure de production; convergence des prix; synchronisation des cycles d’activité; commerce domestique; mobilité inter-régionale des capitaux ; et migration interne. Le chapitre 3 étudie le commerce domestique en Chine. Dans l’esprit de McCallum (1995), nous montrons qu’en contrôlant diverses variables gravitationnelles classiques, les flux commerciaux à l’intérieur d’une province sont 23 à 28 fois plus intenses que les flux inter-provinciaux pendant la période 1992-2003. Ces résultats donnent une indication de la fragmentation du marché des marchandises entre provinces chinoises. Néanmoins, à partir des régressions par sous-période, ces barrières commerciales liées aux frontières provinciales ont connu un déclin manifeste depuis le milieu des années 90. Le chapitre 4 se penche sur la mobilité et l’efficacité allocative des capitaux entre les provinces chinoises. Tout d’abord, nous mettons en évidence que les taux d’épargne et d’investissement provinciaux sont significativement corrélés durant la période 1978-2006. Selon l’argument de Feldstein et Horioka (1980), ces résultats s’interprètent comme une indication de faible mobilité inter-provinciale des capitaux. De surcroît, en détectant la causalité entre l’investissement agrégé et le revenu provinciaux, nous établissons l’efficacité médiocre de l’affectation des capitaux au sein de Chine. Le chapitre 5 porte sur les migrations des mains-d’œuvre entre les régions chinoises. Après une brève présentation des réformes du système de hukou, nous proposons un modèle expliquant les différentiels de salaire avec l’indicateur de frontière provinciale. A partir des statistiques enregistrées par ville et par secteur, nous montrons que la dispersion salariale à l’intérieur d’une province est significativement moins prononcée que la dispersion inter-provinciale durant la période de 2003-2005, toutes choses égales d’ailleurs. Selon la loi du prix unique, telles distorsions liées aux frontières provinciales suggèrent une faible mobilité des mains-d’œuvre entre les provinces chinoises.