Thèse soutenue

Les représentations de la France dans l'Irlande nationaliste, de l'avènement de Parnell à la création de l'Etat Libre

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Auteur / Autrice : Pierre Ranger
Direction : André Encrevé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance le 03/12/2009
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Sciences Humaines et Sciences Sociales (Créteil)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : CRHEC
Jury : Président / Présidente : Rémi Fabre
Examinateurs / Examinatrices : André Encrevé, Rémi Fabre, Philippe Boutry, Patrick Cabanel, Vincent Commerfort

Résumé

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Ma thèse de doctorat s’intéresse aux représentations de la France dans l’Irlande nationaliste de 1879 à 1921. Mon analyse évolue autour du concept d’un « mythe français » construit en grande part dans les années 1840. Ce mythe imposa l’image d’une France ennemie de l’Angleterre et conséquemment alliée de l’Irlande et des nations opprimées. Cette approche introduit une nouvelle compréhension des relations du nationalisme irlandais avec la France et son mythe ; une relation qui influença la définition d’une idéologie nationaliste et la formation d’un ensemble de représentations où la France et ses images, utilisées au sein de la rhétorique nationaliste irlandaise au cours du 19e siècle, devint un modèle ainsi qu’une source d’inspiration et de fierté. Ceci permit aux nationalistes irlandais, en particulier séparatistes, de construire une version positive de leurs revendications qui ne serait plus seulement basée sur une lutte ancestrale contre l’Angleterre. C’est ce que cette thèse expose dans le cas d’Arthur Griffith, fondateur du Sinn Féin et inspiré par l’expérience franco-irlandaise de Maud Gonne, une virulente nationaliste irlandaise. Ce travail démontre également que le « mythe français » a eut une grande influence sur les politiques du nationalisme irlandais. Il se concentre tout particulièrement sur la « politique française » de Charles Stewart Parnell durant la « Land War » puis sur celle de John Redmond dans les années 1890, sur l’intense bataille rhétorique menée après la mort de Parnell entre parnelliens et anti-parnelliens, et sur les tensions entre pro et anti-alliés au cours de la Première Guerre mondiale.