50 ans au coeur du système communiste : Raymond Guyot, un dirigeant du PCF
Auteur / Autrice : | Marc Giovaninetti |
Direction : | Jacques Girault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Résumé
Parmi la dizaine de grands dirigeants historiques du Parti communiste français, Raymond Guyot (1903-1986) est un des plus méconnus. Sa carrière politique fut pourtant exceptionnelle par sa longévité et sa diversité. Parvenu dans les strates dirigeantes du Parti au tout début des années 1930, il s’y est maintenu jusqu’aux années 1970, sous les secrétariats généraux successifs de Maurice Thorez, de Waldeck Rochet et de Georges Marchais. Du premier, il fut le plus fidèle soutien au Bureau politique, et il a scrupuleusement suivi sa trajectoire politique, en partageant les succès et les déboires : d’abord comme Secrétaire général ou Président des Jeunesses communistes, puis comme dirigeant de la Fédération parisienne du PCF, enfin comme responsable de sa Section de Politique extérieure. À ce dernier titre, il était un des hommes clé du mouvement communiste international à l’époque de Khrouchtchev et de Brejnev. Mais il avait déjà avant la guerre occupé une place importante au Komintern sous Staline et Dimitrov, comme secrétaire général de l’Internationale communiste des Jeunes, et pendant la guerre en assurant un des plus sûrs contacts entre Moscou et la France occupée. Il resta aussi presque jusqu’au bout un des hommes influents du Conseil mondial pour la Paix, investi de la confiance de l’URSS et de ses alliés communistes et progressistes, malgré certaines rudes épreuves. Durant toutes ces années, il a multiplié les déplacements internationaux, particulièrement entre Paris et Moscou. Sa fidélité à l’URSS a pourtant été progressivement ébranlée, surtout à cause des événements tchécoslovaques qui l’ont personnellement affecté, mais sans qu’il ne la renie jamais ouvertement.