Thèse de doctorat en Économie du développement
Sous la direction de Pierre Salama.
Soutenue en 2009
à Paris 13 .
L’analyse des instabilités politiques et plus particulièrement des guerres civiles révèle une grande variété de causes qui doivent être confrontées à la réalité des contextes dont elles sont issues. La pauvreté a ainsi une incidence conditionnelle dans le cas des conflits armés. Son impact est alors accentué (voire décuplé) par des facteurs complémentaires très souvent en relation directe avec la nature et la structure de l’Etat. L’expérience de certains pays relègue en revanche ces considérations au second plan. Ainsi l’analyse qui est faite de la RDC (République démocratique du Congo) illustre un courant qui constitue une référence quant aux travaux sur les conflits armés. L’objectif avoué de ce travail étant d’analyser la pertinence d’une réponse économique étant donnée la validation de l’hypothèse « greed » de concept dichotomique de Paul Collier et Anke Hoeffler, nous envisageons le basculement d’une période de transition vers une paix durable puis l’amorce d’une nouvelle dynamique économique. Dans cet effort de reconstruction, l’approche de la corruption dans un environnement institutionnel affaibli trouve une place d’une importance particulière du fait de son incidence sur les comportements économiques des agents. L’Etat trouve alors en l’Aide internationale une source de financement du processus de reconstruction du pays. L’Aide étrangère ne constitue pas pour autant une panacée en ce qu’elle induit mécaniquement un phénomène d’endettement et de dépendance. Cette dépendance, loin d’être contenue ou préemptée par les formes traditionnelles de conditionnalités, rend les économies réceptrices tributaires de leurs partenaires commerciaux et de leurs donateurs notamment au travers de l’Aide liée. Dans cette configuration, la mise en place de stratégies d’attrait des IDE (Investissements directs à l’étranger) comme relais à l’Aide internationale nous apparaît propice.
Conflict, reconstruction, and development: relevance of economic response in this regard : an analysis centered on the DRC (Democratic republic of Congo) case
Exploring the issue of political instabilities and more specifically the issue of civil war unveils a great variety of root causes that need to be confronted to the reality of the context from which they are withdrawn. Poverty thus appears to have a conditional impact in this regard, and this could become tenfold due to the interaction of complementary factors usually in relation to the state and its institutions. Deciphering the experience of some countries might relegate these considerations. Therefore the analysis carried out on the DRC (Democratic republic of Congo) depicts a paradigm that is sustained by a mainstream that is a milestone in the work on armed conflicts. The aim of the researches carried out here being to analyze the relevance of economic responses given the validity of the “greed” hypothesis from the Paul Collier and Anke Hoeffler concept, we assume a transition from resilient war to consolidated peace then to the ignition of a new economic dynamism. In this effort of reconstructing economically and politically, the issue of corruption is to be tackled in a particular way due to its insidious evolution throughout institutions. States could then consider international Aid an important financial source to ease the process of reconstruction. Nevertheless, foreign Aid is not a panacea as it mechanically leads to a phenomenon of prolonged indebtment and dependence. This dependence, far from being contained or preempted by the traditional forms of conditionality, gets the receiving countries to rely on their donors namely because of tied Aid. In this regard, setting up and implementing strategies to attract FDIs (Foreign direct investments) as a relay appears to be a promising solution.