Les principes de la pensée ou les conditions d'impossibilité de l'expérience
Auteur / Autrice : | Sylvain Tousseul |
Direction : | François Laruelle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude se propose de montrer que la légitimité d’une pensée se fonde sur des conditions spatiotemporelles qui sont propres à l’expérience de son auteur, ce qui implique que sa légitimité soit toujours singulière. En revanche, lorsqu’une pensée est illégitime, elle se fonde sur des conditions spatiotemporelles qui sont empiriquement impossibles, quel que soit son auteur, ce qui implique que son illégitimité soit toujours universelle. En effet, pour être pertinent, il est nécessaire d’écarter certaines impossibilités, ce qui revient à respecter des principes fondamentaux en suivant les logiques qui en sont issues. Mais dans la mesure où nous ne sommes pas conscients de ces impossibilités, cela signifie que nous suivons inconsciemment leur logique, de la même manière que les pulsions que nous ne pouvons pas réaliser suivent des destins dont nous ne sommes pas conscients. En réalité les deux constituent une seule et même chose, car le fait de ne pas pouvoir réaliser une pulsion entraîne une dynamique affective dont le mouvement constitue une logique. Et d’autre part, c’est précisément parce qu’on ne peut pas réaliser une expérience qu’on la désire d’autant plus, si bien que chaque impossibilité incarne un idéal. En montrant ainsi comment l’expérience conditionne notre façon de penser, notre travail constitue les fondements d’une nouvelle philosophie : l’immanental.