Thèse soutenue

L'écriture écartelée : barbarie et civilisation dans les romans et la prose philosophique de Victor Hugo : combiner "les lois de l'art" et la "loi du progrès" : des Misérables à quatre vingt-treize

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Auteur / Autrice : Marie Perrin-Daubard
Direction : Gabrielle Chamarat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 31/10/2009
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Claude Millet
Examinateurs / Examinatrices : Gabrielle Chamarat, Claude Millet, Jean-Marc Hovasse, Jean-Louis Cabanès, Bertrand Marchal, Alain Vaillant
Rapporteurs / Rapporteuses : Claude Millet, Jean-Marc Hovasse

Mots clés

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Résumé

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Ce travail a pour enjeux l’étude du conflit entre l’idéologie progressiste de Hugo, sa conception et sa pratique de l’art dans les romans et les proses philosophiques de l’exil. La modernité scientifique et les principes de 1789, coupés de la nature et de l’Histoire, sont en effet anti-poétiques et dépourvus de l’énergie qui relancerait la civilisation, au temps du Second Empire. Combiner « les lois de l’art » avec « la loi du progrès », « tel est le problème », écrit Hugo, qui reste néanmoins muet sur les modalités de cette combinaison. Deux axes majeurs articulent les rapports entre art et progrès chez Hugo. Le premier axe recouvre le conflit du début du siècle entre la théorie du « symbole » et le mouvement progressiste de la « désymbolisation », qui défait les symboles. Le second axe envisage la façon dont la Révolution, et en particulier la réhabilitation de 1793, permet de faire le lien entre art et Histoire. 1793 permet à Hugo d’interroger le rôle de la barbarie et du barbare dans l’Histoire à travers la question de la violence populaire tout en permettant à l’écrivain, de manière plus inconsciente, de sonder les origines obscures de l’écriture du génie.