L'Université et la construction nationale au Cameroun : bilan et perspective
Auteur / Autrice : | Jean-Claude Atangana |
Direction : | Bernard Lacroix, Frédéric Lebaron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Université de Picardie Jules Verne (1968-....) |
Mots clés
Résumé
L’université camerounaise a un fondement occidental ; c’est un legs colonial. Les colonisateurs allemands, et franco-britanniques en ont jeté les bases. Son personnel enseignant, longtemps expatrié, s’est « camerounisé » avec son autonomisation ; il provient des catégories sociales inférieures, et a bénéficié de bourses d’études pour sa formation au Cameroun et à l’étranger. Les Universitaires camerounais sont multi-positionnels mais ne bénéficient pas de conditions de travail adéquates, leurs libertés académiques sont parfois mises à mal par le politique qui tend à les instrumentaliser. La configuration de l’enseignement supérieur illustre un ensemble de sept universités autonomes, centralisées, et dépendantes culturellement des Universités occidentales. L’université publique camerounaise, considérée comme Périphérique, puise ses paradigmes dans les Universités du Centre, et de ce fait, ne colle pas aux réalités camerounaises et ne remplit pas sa mission de construction nationale ; elle est trempée dans le mimétisme des curricula occidentaux, dans le fétichisme du savoir occidental.