Thèse soutenue

Géochimie et cristallochimie du chrome au cours de l'altération de roches ultrabasiques en Nouvelle-calédonie (Massif du Koniambo)
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Dik Stefano Fandeur
Direction : Emmanuel FritschFarid Juillot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géochimie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

En Nouvelle-Calédonie, 35 Ma d'intense altération et d'érosion de roches ultrabasiques ont permis le développement d'une couverture latéritique riche en éléments traces métalliques (Ni, Cr, Co, Mn). Dans ces sols, ces éléments traces métalliques (ETM) constituent un risque pour l'environnement endémique de la Nouvelle-Calédonie. Parmi ces ETM, le Cr est le plus abondant (jusqu'à 3,8% en poids de Cr₂O₃) mais également le plus toxique, suivant son degré d'oxydation. Après avoir étudié la redistribution des éléments majeurs et traces au cours du développement d'un régolithe de 64 mètres d'épaisseur dans le massif du Koniambo (Côte Ouest, Province Nord de la Grande-Terre), une étude détaillée de la cristallochimie du chrome a permis de mieux comprendre le comportement de cet élément le long de cette séquence d'altération. Principalement sous forme Cr(III), le Cr est partiellement oxydé en Cr(VI) par le biais d'oxyhdyroxydes de Mn (III/IV), s'accumulant à l'interface saprolite-latérite dans la séquence d'altération péridotitique. Ces oxyhydroxydes de Mn sont également soupçonnés d'augmenter la solubilité des chromites, minéraux réputés peu solubles. Compte tenu de la grande solubilité du Cr(VI), l'oxydation du Cr(III) devrait augmenter significativement le lessivage du chrome le long de la séquence. Cependant, les bilans de masse par la méthode Brimhall indiquent une mobilité très limitée pour le chrome, même si cette dernière semble un peu plus élevée dans les niveaux riches en oxyhydroxydes de Mn. En effet, des analyses résolues spatialement indiquent qu'une fois oxydé, le Cr(VI) est réadsorbé par les oxyhdyroxydes de Fe, abondants dans ces environnements latéritiques, soulignant l'importance des oxyhydroxydes de Fe pour limiter cette remobilisation.