Le dan bâu (monocorde calebasse vietnamien). Étude organologique et ethnomusicologique
Auteur / Autrice : | Thi Hanh Truong |
Direction : | François Picard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musique et musicologie |
Date : | Soutenance le 25/11/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Observatoire musical français (Paris ; 1989-2014) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Papin |
Examinateurs / Examinatrices : François Picard, Yves Defrance, Thế Anh Nguyễn |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le dan bâu est un monocorde à tension variable spécifiquement vietnamien. Il est cité par les chroniques chinoises du Xe siècle parmi les instruments du Funan, du Champâ et du pays de Pyû, soit l’Indochine. Les sources vietnamiennes les plus anciennes remontent à 1777 (Lê Qui Dôn), suivies par les récits, dessins, croquis et photographies des voyageurs, explorateurs puis ethnologues. Il apparaît que l’instrument au début du XXe siècle était l’apanage des mendiants aveugles. Au cours du siècle, il est cependant devenu un des emblèmes de la musique vietnamienne, objet d’améliorations dans la facture, et surtout d’une modification du jeu instrumental avec l’usage systématique du jeu en harmoniques qui lui permet de jouer tous les modes et toutes les nuances, et des ornements aussi subtils que variés. Actuellement, l’incorporation à l’ensemble caisse-corde-résonateur-levier d’une chaîne microphone-amplificateur-haut-parleur lui permet d’être entendu parmi d’autres instruments et dans la situation du concert. Il présente ainsi le cas d’un instrument resté traditionnel et vietnamien et ayant totalement intégré la modernité.L’étude organologique, comprenant description et facture, se prolonge avec un aperçu général qui situe le dan bâu au sein des monocordes asiatiques. L’étude musicologique présente les modes de jeu, le système modal des pièces de son vaste répertoire ; elle est complétée par un description des techniques de jeu et une étude d’acoustique musicale. L’enseignement au sein des conservatoires est exposé avec la publication d’un manuscrit inédit d’un maître. Le travail s’ouvre en fin sur une proposition de l’utilisation du dan bâu dans le cadre de la musicothérapie.