André Le Donné (1899 - 1983) architecte et urbaniste : une architecture de la banalité et de la pauvreté
Auteur / Autrice : | Soon-Wung Kim |
Direction : | Bruno Foucart |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
André Le Donné (1899 - 1983) est un des architectes marquants qui incarnent la continuité de l’architecture religieuse dans les années 50-60 en France. En 1945, Le Donné était architecte en chef, chargé de la reconstruction du Havre. Ce projet urbain d’envergure, marqué par l’anonymat et l’uniformité, provient du concept de banalité d’Auguste Perret. Une théorie de la banalité que Le Donné intègre dans son univers architectural à travers les réalisations des groupes d’immeubles qui sont une innovation dans le type de logements parisien pendant les années 50-60. Étant l’un des principaux architectes de la Basilique souterraine de Lourdes, il fut également l’auteur de sept autres églises significatives de notre époque grâce à la rigueur architecturale et à l’adaptabilité de l’aménagement liturgique. L’architecte lui-même les appelle des « maisons de prière », et plusieurs d’entre elles constituent de véritables transpositions modernes de l’« église-maison » des premiers siècles du christianisme. En manifestant sa portée philosophique et culturelle dans des revues comme « Art sacré », « Art chrétien », l’architecte a cherché à dégager toutes les possibilités plastiques de la structure et des matériaux. Il y réussit avec un sens qui se rapproche de la vérité et qui donne accès à cet idéal évangélique de la pauvreté. De cette manière, il instaure un dialogue avec la pauvreté spirituelle et matérielle de l’époque, ouvrant la voie à une architecture religieuse contemporaine.