Thèse soutenue

Les stratégies des locuteurs et la structuration de l'oral spontané en français et en slovène

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Auteur / Autrice : Ana Zwitter Vitez
Direction : Mary-Annick MorelVladimir Pogačnik
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 14/12/2009
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec Univerza v Ljubljani
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Recherche sur le français contemporain (Paris)
Jury : Président / Présidente : Mojca Schlamberger Brezar
Examinateurs / Examinatrices : Vladimir Pogačnik, Mojca Schlamberger Brezar, Hugues de Chanay, Janez Justin

Résumé

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Les buts de la présente étude étaient de délimiter une unité de l'analyse de l'oral spontané comparable en français et en slovène, d'examiner l'influence des éléments contextuels sur la structuration de cette unité et de dégager les combinaisons de structures linguistiques les plus efficaces lors de trois stratégies communicatives de base : lutte pour la parole, appel à l'attention et la demande de réaction. L'analyse a montré que dans les deux langues, l'unité de base de l'oral peut être délimitée par la chute conjointe de l'intensité et de la hauteur tonale. Cette unité, reprise par la méthodologie de Morel et Danon-Boileau [1998] est dénominée le paragraphe oral avec ses constituants préambule, rhème et postrhème. Une fois l'unité de base délimitée, l'étude examine l'influence des éléments contextuels sur la structuration de l'oral spontané. L'analyse de la narration, de l'argumentation et de la confrontation d'opinions différentes a montré surtout l'influence du type du discours sur la longueur du préambule et sur sa composition interne. Le profil des locuteurs semble avoir la plus grande influence sur le choix des ligateurs. En ce qui concerne les stratégies des locuteurs, les résultats montrent que lors de la lutte pour la parole, le locuteur qui produit ses énoncés avec une intensité plus forte et un surplus de marques du travail de formulation va à la fin d'un chevauchement garder la parole. Quand il demande auprès de celui qui l'écoute une réaction, il le réalise par une chute de l'intensité à la fin d'une structure syntaxique, ce qui coïncide avec la fin d'un rhème.