Thèse soutenue

La représentation de l'Afrique dans l'écriture littéraire italienne de la seconde moitié du XXème siècle

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Auteur / Autrice : Colbert Akieudji
Direction : Jean-Charles Vegliante
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes italiennes modernes et contemporaines
Date : Soutenance le 05/12/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Les Cultures de l'Europe méditerranéenne occidentale (Paris)
Jury : Président / Présidente : Philippe Daros
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Charles Vegliante, Philippe Daros, Isabelle Felici, Antonio Prete

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans les textes des écrivains italiens de la seconde moitié du XXe siècle, plusieurs éléments africains se détachent nettement. Cet ensemble de constituants physiques, humains, spatiaux et socioculturels est mis en forme à travers une multitude de procédés qui montrent d’une part une rhétorique particulière de l’expression de l’altérité et d’autre part un discours littéraire sur l’Afrique qui devient une réelle occasion de relecture et de réinterprétation des volumes de la "bibliothèque" des écrivains. Les images reflétées dans ces textes montrent un imaginaire italien sur l’Afrique caractérisé en majorité par des symboles de l’animalité, de l’obscurité et du déclin; d’où un souci de modernisation de l’image de l’Afrique chez les écrivains. Par ailleurs, c’est finalement l’Italie qui se regarde à travers le continent noir. Si l’on suppose une fonctionnalité de ce discours, on peut dire que les auteurs l’utilisent également pour revenir sur le passé colonial de leur pays, exprimer le drame de l’Afrique postcoloniale et dénoncer certains maux qui minent la société contemporaine. Une écriture autobiographique qui favorise la construction de l’identité individuelle des auteurs ainsi que celle collective de l’Italie, sans oublier le développement de la littérature et du cinéma. D’un côté, une étude diachronique montre que ce phénomène a considérablement évolué durant le XXe siècle italien, et ce à différents niveaux, de l’épitexte au traitement intratextuel de l’espace africain, le regard "pur" de l’époque contemporaine s’opposant aux visions coloniales de la période fasciste. D’un autre côté, une synchronie incluant des textes français amène à hypothiser une vision tout européenne du continent noir, bien que subsiste un regard propre à l’Italie, concernant la singularité du milieu africain. Finalement, l’on constate que les hétéro-images des écrivains italiens coïncident avec les auto-images des auteurs africains et que l’intérêt pour l’autre est réciproque entre les deux espaces.