Thèse soutenue

Pour une typologie de la littérature du secret : mystère et sens dans l'oeuvre romanesque de Pierre Jean Jouve

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Titaua Porcher
Direction : Sylvie André
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Litterature et civilisation francaises
Date : Soutenance le 09/10/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean Bessière
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie André, Jean Bessière, Isabelle Casta, Béatrice Bonhomme

Résumé

FR  |  
EN

Ce travail se construit autour du mystère qui, comme un « nimbe permanent », irradie l’œuvre romanesque jouvienne. Il s’appuie surtout sur les apports de la phénoménologie, qui replace le corps au centre de la connaissance, pour tenter de cerner les rapports entre mystère et sens. La première partie s’attache à établir une topologie du mystère. Chez Pierre Jean Jouve en effet, l’espace visible se double d’un invisible au statut ambigu : à la fois de l’ordre d’un sens, immanent au sensible, et d’une présence qui échappe au sens. La deuxième partie analyse les marques stylistiques fondant cette impression de mystère. Comme l’affirme Jean Paul Sartre, toute technique romanesque renvoie à la métaphysique de son romancier. Ainsi les divers procédés d’écriture reflètent-ils le regard particulier de Pierre Jean Jouve sur le monde et l’art de rendre compte d’un « nouveau réel ». La troisième partie se penche sur les diverses références mythiques en tant que voies d’accès au mystère du « continent intérieur » que constitue l’inconscient. Ces images, qui naissent dans le corps, sont issues d’une « structure archaïque » et agissent sur le mode de la révélation : elles offrent une figuration de l’irreprésentable et rendent compte du phénomène de visibilité. Elles nous éclairent sur les structures de l’imaginaire jouvien. Enfin, la quatrième et dernière partie de ce travail s’attache aux liens entre mystère et mystique. La mystique de Pierre Jean Jouve, qui réintègre le corps et les pulsions inconscientes, découle sur un art dans lequel toutes les hauteurs « agglutinées » convergent vers une figuration de l’absence.