Thèse soutenue

L'insécurité linguistique des professeurs de langues étrangères non natifs : le cas des professeurs grecs de français

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Auteur / Autrice : Maria Roussi
Direction : Jean-Claude Beacco
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Didactique des langues, cultures et civilisations nationales et etrangeres
Date : Soutenance le 02/09/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Équipe d'accueil Didactique des langues, des textes et des cultures (Paris)
Jury : Président / Présidente : Francine Cicurel
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Beacco, Francine Cicurel, Michel Francard, Jean-Pierre Cuq, Véronique Castellotti

Mots clés

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Résumé

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La notion d’insécurité linguistique a été régulièrement explorée depuis les années 1960: les recherches ont été initialement centrées autour des questions de prononciation dans différents milieux sociaux ; ensuite un cadre d’analyse a été organisé autour des communautés francophones dites « périphériques » ; elle a enfin été abordée dans des contextes plurilingues. La présente recherche examine la notion d’insécurité linguistique comme elle est vécue par les professeurs non natifs de langues étrangères, et notamment des professeurs grecs de français. Ce groupe socioprofessionnel joue un rôle de premier plan dans la diffusion des langues : l’enjeu est de trouver des moyens d’atténuer les éventuels effets négatifs de l’insécurité linguistique inhérents à leur contexte professionnel. Pour ce faire, nous avons construit un corpus pour une étude qualitative. La méthodologie retenue a été celle d’entretiens individuels, semi dirigés, permettant à des répondants présentant des profils divers en termes d’âge, de sexe, de formation, de lieux et de contextes professionnels, de s’exprimer sur leur conception de l’insécurité linguistique et sur les stratégies mobilisées pour y faire face. De manière assez constante, émerge la question de la légitimité d’enseigner une langue dont on n’est pas locuteur natif et les difficultés que cela pose dans le contexte professionnel. Pourtant, au terme d’un processus plus ou moins long, ces personnes parviennent, en redéfinissant leur rôle dans la classe et parfois leurs objectifs en tant qu’enseignants, à gagner en assurance. Elles reconstruisent une légitimité qui articule acceptation, remédiation des imperfections et compétence professionnelle.