Thèse soutenue

Identité, pouvoir et métafiction dans le roman mexicain contemporain : 1991-1999
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Auteur / Autrice : Martin Mauricio Solares Heredia
Direction : Claude Fell
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études hispano-Américaines
Date : Soutenance le 12/06/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Interuniversitaire sur l'Amérique Latine (Paris)
Jury : Président / Présidente : Florence Olivier
Examinateurs / Examinatrices : Claude Fell, Florence Olivier, Karim Benmiloud, Hervé Le Corre

Résumé

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La construction des personnages et de représentations du pouvoir, ainsi que la mise en place d’une écriture métafictionnelle dans sept romans mexicains publiés dans les années 90 sont les thèmes centraux de cette étude. Pour notre analyse de El disparo de argón, Huatulqueños, La lotería de San Jorge, Una de dos, Salón de belleza, Un asesino solitario et En busca de Klingsor, nous nous sommes inspiré des théories de Roland Barthes et de Philippe Hamon concernant l’étude sémiologique des personnages, ainsi que des modes de représentation narrative décrits par Gérard Genette. Nous sommes également parti des idées ce même auteur sur l’écriture métafictionnelle, ainsi que des travaux de Linda Hutcheon et de Patricia Waugh sur la question. Notre analyse montre que narrateurs, personnages et décors sont construits à l’aide de figures telles que l’hyperbole ou la comparaison. Le paysage peut agir comme un personnage de plus, et engendrer des espaces métaphysiques reflétant l’histoire. Pour ce qui est du rapport au pouvoir, l’on distinguera deux types de personnages : des êtres vulnérables, d’une part, possédant le pouvoir de manière éphémère ; et des puissances invisibles et inhumaines, de l’autre, surveillant et régissant les destinées des personnages. Tandis que les premiers partagent des caractéristiques physiques et des comportements plus ou moins similaires, les puissances invisibles correspondent à des figures telles que le Destin, le Hasard, Dieu ou encore le Diable. Les représentations du pouvoir remplissent toutes une même série de fonctions. Chacun des sept romans envisagés par cette étude déploie des moyens visant à souligner la nature réflexive de l’écriture chez le narrateur. L’analyse des mises en abyme, des métalepses et de la transtextualité au sein du récit permet de mettre au jour et d’évaluer de manière systématique la présence effective de la métafiction.