Thèse de doctorat en Philosophie
Sous la direction de Jean-François Kervégan.
Soutenue en 2009
à Paris 1 .
Si I'histoire n'est plus conçue comme devenir d'un sujet, quelle place peut-elle encore. Accorder à la subjectivité ? Pour répondre à cette question epistemologique, ontologique et politique, nous analysons les concepts d'imaginaires sociaux et de mentalités de la philosophie contemporaine (Castoriadis et Taylor) et de la science historique française (Febvre, Bloch, I 'Ecole des Annates et Corbin), en convoquant les paradigmes herméneutique (Ricoeur), marxiste (Althusser) et structuraliste (Lévi-Strauss) de la subjectivité, et la critique foucaldienne de I' histoire. Alors que l'identification entre histoire et intersubjectivite reste dominante, Bloch propose un autre modele. II montre que Ie mental est socialement constitue, mais maintient un decalage entre structures sociales et mentalites, et donc entre pratiques et discours. Cette perspective distingue l'histoire de la sociologie et de l'anthropologie et fonde sa fonction politique : introduire des ecarts dans les recits de la memoire.
Mentalities and social imaginaries : the problem of subjectivity in french historical science and in contemporary philosophy of history
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