Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Laetitia Mozziconacci
Direction : Jacques AngelierBertrand Delouis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'univers
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’orogène de Taiwan, établi à la jonction de deux zones de subduction opposées, affiche de ce fait une structure particulièrement complexe. Cette chaîne de montagnes en cours de construction résulte de la convergence des plaques Philippine et Eurasienne, témoi-gnant ainsi d’une très forte activité sismique. Cette étude principalement axée sur ce dernier point se concentre plus précisément sur la sismicité de la zone de collision. La distribution spatiale des forts séismes (M > 6) ainsi que celle de la sismicité ambiante permet de distinguer deux zones actives au comportement propre et situées de part et d’autre de la Chaîne Centrale. Cet alignement montagneux relativement Nord-Sud sépare donc le Front de Déformation à l’Ouest de la Limite de Plaques localisée à l’Est. Pour chacune de ces deux régions nous avons étudié une crise sismique bien instrumentée et récente, à savoir la séquence de Chi-Chi (1999), MW 7. 6, pour la zone Ouest et celle de Chengkung (2003), MW 6. 8, pour la zone Est. Le séisme de Chi-Chi (1999) fut suivit d’une abondante séquence de répliques pour lesquelles de nombreux mécanismes au foyer sont disponibles rendant possible la détermination fine des tenseurs des contraintes locaux. Ces mécanismes combinés à ceux d’événements précédant le choc principal nous ont permis d’étudier les variations spatiales et temporelles des tenseurs locaux pour les deux structures principales impliquées dans la crise. Nous avons pu établir que le chevauchement majeur en front de chaînes qui a générer le choc principal n’a pas été affecté par cet événement du point de vue des tenseurs des contraintes, bien que la zone source ait enregistrée une hausse notable de son activité sismique suite à la crise et ce jusqu’à la fin de la période étudiée (fin 2006). Pour la seconde structure en revanche (située au Nord de la première) nous avons pu illustrer grâce aux variations du tenseur le comportement spécifique d’une zone de transfert avec un changement de son sens de mouvement en fonction des structures activées. Dans la zone Est et au niveau de la portion Sud de la Limite de Plaques eut lieu le séisme de Chengkung (2003). Pour cet événement nous nous sommes intéressés à la distribution du glissement co-sismique sur le plan de faille. Une des difficultés de cette étude fut l’incorporation d’un modèle de faille à géométrie listrique permettant de reproduire la forme de la faille génératrice du séisme principale. L’inversion simultanée des données sismologiques et géodésiques nous a permis de retrouver la distribution du glissement ainsi que l’évolution de la rupture au cours de temps. Celle-ci s’est propagée de façon unilatérale vers le Sud tout en ralentissant. La rupture fut incapable de se propager vers le Nord lors du séisme principal (période co-sismique) mais en période post-sismique ce séisme a entrainé des variations du tenseur des contraintes à l’Est de la Chaîne Centrale dans une région située au Nord-Ouest de l’épicentre, indiquant différent mode de propagation de la déformation au cours du temps.