La littérature engagée en France
Auteur / Autrice : | Taku Yano |
Direction : | Philippe Forest |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Mots clés
Résumé
Cette thèse met en évidence les nombreux parallèles qui existent au cours de la période considérée, entre les situations françaises et japonaises. Elle examine l’oeuvre d’écrivains comme Jean-Paul Sartre, Michel Leiris, Alain Robbe-Grillet, Claude Simon, Georges Perec, Shôhei Ooka, Yukio Mishima, Kôbô Abe, Junnosuke Yoshiyuki, Kenzaburô Ôé ainsi que l’exemple de mouvements littéraires et politiques tel que Les Temps modernes, le Nouveau Roman, Tel Quel, Kindai bungaku, « Daisan no shinjin » (les nouveaux écrivains du troisième type), le « Be-hei-ren » (Citizen’s League for Peace in Vietnam). L’expression de « littérature engagée », née dès le lendemain de la seconde Guerre mondiale en France, influence largement les écrivains français et japonais dans l’histoire littéraire de la dernière moitié du XXe siècle. En effet, leur manifeste littéraire dans leur relation à l’Histoire maintient son efficacité jusqu’à la fin des années 1960. La conception de la « littérature engagée » souligne avant tout la responsabilité sociale des écrivains avec le public. Leurs oeuvres romanesques réalisent également la réconciliation entre la littérature et l’histoire des idées à travers le marxisme. Pourtant, les écrivains rencontrent à plusieurs reprises des difficultés face aux événements politiques internationaux. Leur adhésion à l’idéologie révolutionnaire s’effondre définitivement avec la chute de la politique socialiste et la prospérité de la société de consommation dans les années 1980. La faillite du mythe de l’Histoire entraîne les écrivains vers la question de l’« ère du vide » postmoderne. Cependant, la fin de l’Histoire promet de nouveaux commencements. L’inachèvement des tentatives des écrivains de l’époque d’après-guerre suggère ainsi une possibilité de reconstruire une nouvelle forme d’engagement littéraire.