Thèse soutenue

Évaluation des mesures de gestion du risque inondation. Application au cas des basses plaines de l'Aude

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Auteur / Autrice : Stéphanie Defossez
Direction : Freddy Vinet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Montpellier 3
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Lemartinel, Frédéric Léone, Patrick Pigeon
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Comby, Jean-Noël Salomon

Mots clés

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Résumé

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La gestion du risque inondation s’est longtemps tournée exclusivement vers la maîtrise de l’aléa. Que ce soit des ouvrages de génie civil (digue, barrage) ou des mesures plus douces comme les champs d’expansion des crues, la protection a primé sur la prévention. Cependant les limites des mesures structurelles et le coût croissant des dommages ont amené des réflexions de gestion plus globalisée et concertée. Depuis une quinzaine d’années, les politiques publiques tentent d’introduire des mesures de prévention qui passent par la régulation des enjeux et la réduction des vulnérabilités. Les basses plaines de l’Aude représentent un territoire d’étude privilégié. Il est en effet exposé aux inondations, fréquentes ou catastrophiques. Les dernières graves inondations de novembre 1999, qui ont dévasté le territoire, furent révélatrices des failles de la gestion dont la nature des aménagements et le contexte territorial complexe. Dans les basses plaines de l’Aude, les gestionnaires peinent à atteindre une gestion performante. Depuis quarante ans, les projets se succèdent sans jamais totalement aboutir. Dans un tel contexte, cette recherche se propose d’évaluer les modes de gestion du risque. L’évaluation représente un point de départ à de nouvelles orientations des politiques de prévention. L’objectif visait à estimer l’efficacité, la pertinence et finalement la performance des modes de gestion du risque par différentes approches : diagnostic du risque, approche évaluative coûts/bénéfices, analyse des perceptions…et face à des évènements majeurs et de moindre ampleur. La prégnance des mesures structurelles et les objectifs de gestion centrés sur l’aléa majeur perdurent. Cette gestion restrictive nuit à la cohérence territoriale et laisse peu de place aux mesures préventives pourtant complémentaires à la protection. La gestion du risque dans les basses plaines souffre en outre d’un contexte politique difficile et conflictuel. Les perspectives de la gestion sont à chercher du côté d’une gestion concertée (acteurs) et globalisée (mesures) avec des objectifs clairement définis (aléa).