Thèse soutenue

Molécules dans l'univers primordial : formation, influence thermique et observabilité

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Auteur / Autrice : Patrick Vonlanthen
Direction : Denis Puy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Astronomie. Astrophysique
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Montpellier 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La chimie primordiale étudie la formation de molécules durant la période comprise entre la recombinaison cosmologique et la réionisation. J'ai étudié la formation de molécules lourdes telles que CH, NH ou OH, en tenant compte de différents modèles de nucléosynthèse primordiale. Les modèles de nucléosynthèse inhomogène permettent la synthèse de quantités d'éléments lourds plus importantes, tout en respectant les contraintes observationnelles les plus récentes. En tenant compte de tels scénarios, je montre que les abondances des espèces moléculaires basées sur C, N et O peuvent augmenter de manière importante par rapport au cas standard. En particulier, l'abondance de CH peut être supérieure à celle de certaines molécules légères. Je me suis également intéressé à l'influence thermique des molécules primordiales durant les effondrements gravitationnels de gaz cosmologique qui ont conduit à la formation des premières structures de l'univers. Dans le cadre d'un modèle d'effondrement à une zone, et en calculant à chaque pas de temps les fonctions de refroidissement moléculaires, je montre qu'il existe une possibilité de fragmentation des nuages primordiaux par instabilité thermique engendrée par ces fonctions de refroidissement. Pour finir, j'analyse la possibilité de détecter, à très hauts redshifts, des signaux moléculaires tirant leur origine de la diffusion résonante des photons du CMB sur les niveaux rotationnels des molécules contenues dans un nuage doté d'une vitesse propre. En suivant l'évolution de la chimie dans de tels nuages, j'arrive à la conclusion que les signaux attendus sont très faibles et qu'une détection par les instruments actuels semble difficile.