Thèse soutenue

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Alexandre Courtiol
Direction : Michel Raymond
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des populations et écologie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Montpellier 2
Ecole(s) doctorale(s) : Systèmes Intégrés en Biologie, Agronomie, Géosciences, Hydrosciences, Environnement (Montpellier ; École Doctorale ; 2009-2015)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Institut des sciences de l'évolution (Montpellier)

Résumé

FR  |  
EN

Dès 1871, Darwin étudie les conséquences évolutives du choix de partenaire, et fonde les bases d'une thématique de recherche fructueuse autour de la sélection sexuelle. Aujourd'hui encore, il s'agit d'un domaine de recherche très actif et le rôle du choix de partenaire dans l'évolution de nombreux organismes n'est plus remise en question, comme elle a pu l'être autrefois. Malgré ce constat, le choix de partenaire reste paradoxalement un processus mal compris. On peut parler de choix de partenaire dès lors qu'un individu influence la probabilité de fusionner ses gamètes avec ceux d'un individu particulier, plutôt qu'avec ceux d'autres individus. C'est un processus complexe qui découle de l'évolution des préférences sexuelles. Ces dernières regroupent l'ensemble des propriétés sensorielles et comportementales qui influencent la propension des individus à s'apparier avec certains phénotypes, et les mécanismes fondamentaux à la base de ces préférences sont malheureusement mal connus. Les études actuelles ne s'intéressent, pour la plupart, qu'à certains aspects de ces préférences; pourtant, les différentes propriétés utilisées pour caractériser les préférences ne semblent pas être indépendantes les unes des autres. De plus, pour évaluer le rôle du choix de partenaire dans l'évolution, il faut pouvoir déterminer l'influence de ce facteur dans le processus plus global de formation des couples qui dépend aussi d'autres déterminants. En particulier, la compétition peut fortement modifier la structure des appariements dans la population et les préférences sexuelles peuvent elles-mêmes engendrer de la compétition. Tout ceci nous amène donc à réfléchir sur la façon d'étudier le choix de partenaire d'un point de vue expérimental et théorique. Un ensemble d'études effectuées au cours de ma thèse sur les préférences sexuelles vis-à-vis de la morphologie corporelle chez l'Homme permet d'illustrer cette réflexion. Plus globalement, considérer le choix de partenaire au travers du processus de formation des couples comme il a été proposé par des économistes semble rendre possible une approche intégrée de ce système complexe.