Thèse de doctorat en Biologie des populations et écologie
Sous la direction de Serge Morand.
Soutenue en 2009
à Montpellier 2 .
Même si la majorité des études théoriques ou empiriques se sont essentiellement focalisées sur des interactions impliquant un seul hôte et un seul parasite, le polyparasitisme est la règle en milieu naturel chez les mammifères. Les déterminants potentiels de la richesse parasitaire (nombre d'espèces de parasites hébergés par un hôte), mais aussi les possibles impacts de ces multiples espèces de parasites sur les hôtes sont encore largement méconnus. En effet, les nombreuses études préexistantes sur les déterminants ont souvent été réalisées dans un cadre conceptuel trop étroit avec des données souvent restreintes à certaines zones faunistiques. Nous avons donc étendu les données et reconsidéré certains déterminants « classiques » (tels la latitude, la taille du groupe ou encore la taille du domaine vital pour l'ensemble des mammifères). Nous en avons également proposé de nouveaux, tels la socialité chez les rongeurs ou la nature des gîtes chez les chauves souris. Les travaux relatifs aux impacts de la diversité en tant que telle sont par contre peu nombreux et récents. Nous avons donc tenté de les appréhender à différents niveaux (immunité, métabolisme et traits de vie). En établissant les effets cumulatifs des infestations multiples, tels une augmentation de l'investissement immun ou du métabolisme basal, notre travail renforce l'idée récente et encore largement sous estimée que la diversité parasitaire puisse être un facteur de pression par elle-même sur les hôtes.
Polyparasitism in wild mammals : comparative approach of determinants and evolutionarily impacts
Despite most sudies related to host- parasite relationships have focused on single host /single parasite systems, polyparasitism (i. E. Multiple parasitic infestations or polyparasitism) is the law in natural systems at individual, populational or species level. Importantly however, may open questions arise from the reality of polyparasitism. Among them, those related to the potential impacts of parasitic diversity per se but also to the determinants of this parasitic diversity need to be furtfher explored. Infortunately, studies related to the impacts or coinfectiosn are still scarce. Moreover, the numerous available investigations of determinants may have largely suffered from a too narrow conceptual framework, leading to erroneous or naive predictrions. Focusing on macroparasites and using comparative phylogenetic approach across wild mammal species, we have then reinvestigated the determinants of parasitic diversity, notably revisiting “classical” determinants such as group size home range size or latitude but also exploring understudied ones such as roosting ecology of bats or sociality of rodents. The impacts of parasitic diversity have mainly been approached in our study by focusing on mammals' responses at immune, metabolic or life history trait levels. We have then found strong support for cumulative effects of polyparasitism at metabolic and immune levels