Thèse soutenue

La Nouvelle revue de Hongrie et ses amis français (1932-1944) : la cause hongroise : une machine à voyager dans le temps pour les catholiques et les jeunes non-conformistes
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Auteur / Autrice : Henri de Montety
Direction : Régis LadousIgnác Romsics
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : HistoireHistoire
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Lyon 3 en cotutelle avec Eötvös Loránd tudományegyetem (Budapest)

Mots clés

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Résumé

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La Hongrie des années trente était un prétexte pour certains contemporains, de même qu’elle l’est de nouveau pour l’historien. Dans la perception de Français parmi lesquels on compte, en particulier, de jeunes non-conformistes, des catholiques et certains monarchistes, la Hongrie était un monde anachronique au sein duquel ceux-ci pouvaient observer les contours de leurs propres aspirations et contradictions ; la cause hongroise était, en quelque sorte, une manifestation extérieure de leur propre situation à l’aube du monde moderne. Dans leur majorité, ces magyarophiles furent conquis à la cause hongroise par le biais de la Nouvelle revue de Hongrie (1932-1944), revue rédigée en français à Budapest sous la double direction de Georges Ottlik et Joseph Balogh. Toutefois, la nature des objectifs hongrois, ainsi que les contraintes qui pesaient sur la revue firent que, en réalité, ces derniers parvinrent bien rarement à une réelle communion d’esprit avec leurs amis français. Malgré ces divergences, il m’est apparu que l’amitié franco-hongroise des années trente a suivi une évolution générale en trois phases, liées, d’une part, aux perspectives de révision territoriales concernant la Hongrie, et, d’autre part, à l’avenir de l’Europe en général : l’Espoir (1932-36) ; la Foi (1935-39) ; la Charité (1939-44). Pour moi, la Hongrie des années trente est une manière d’observer, dans des circonstances particulières, le défi de la modernité de même que les difficultés rencontrées par des hommes qui devaient l’affronter en rangs dispersés malgré leurs efforts pour former un front cohérent, rangé derrière l’étendard hongrois.