Thèse soutenue

L’Évangélisme fictionnel : les livres rabelaisiens, le Cymbalum Mundi, L’Heptaméron (1532-1552)

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Auteur / Autrice : Nicolas Le Cadet
Direction : Michèle Clément
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres et arts
Date : Soutenance le 11/09/2009
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe Renaissance (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Mireille Huchon
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Arnould, Isabelle Garnier, André Tournon

Mots clés

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Résumé

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Les études consacrées à l’évangélisme français ont pris essentiellement trois directions. La première approche est scripturaire et consiste à isoler un certain nombre de citations ou de paraphrases bibliques chez tel ou tel auteur, afin de déterminer la substance d’une « doctrine » située dans un entre-deux confessionnel, loin de Rome comme de Genève (cf M. A. Screech). La seconde approche, historique et thématique, se propose d’observer en diachronie la spiritualité évangélique à partir d’un thème fondamental comme celui de la mort (cf C. Blum). La troisième approche, sémantique et stylistique, entend mettre au jour une « écriture concertée », un « idéolecte » évangélique (cf I. Garnier-Mathez). Toutes ces approches se sont montrées productives, mais elles n’envisagent pas la spécificité des différents types d’imprimés évangéliques, et tout particulièrement le « trouble » que peut créer la médiation fictionnelle dans la présentation de ces idées et de ce langage partagés. Nous voudrions montrer que l’évangélisme se dévoile aussi à travers une utilisation de la fiction qui lui est propre. Les trois mondes fictionnels que sont les Livres rabelaisiens, le Cymbalum Mundi et L’Heptaméron nous permettront de dégager les traits caractéristiques d’un « évangélisme fictionnel ». Par delà leurs différences parfois très nettes, ces œuvres mettent en place certaines procédures fictionnelles communes, qui sont le fruit d’une même spiritualité évangélique, et qui les distinguent à la fois des productions dites « religieuses » de ce courant spirituel, mais aussi des œuvres de fiction non évangéliques de l’époque.