Thèse soutenue

Étude sémantique des mots "chance", "fortune", "hasard" et "risque" du XVIIIe au XXIe siècle : perspectives sur le lexique du français et ses usages

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Auteur / Autrice : Bruno Courbon
Direction : Sylvianne Rémi-GiraudJean-Claude Boulanger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 09/09/2009
Etablissement(s) : Lyon 2 en cotutelle avec Université Laval (Québec, Canada)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ICARE (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Hugues Constentin de Chanay
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Nyckees, Peter Koch, Michel Le Guern

Résumé

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La recherche a pour objet la structuration du champ lexical des mots « chance », « fortune », « hasard » et « risque » du XVIIIe au XXIe siècle. Témoin de mutations qu’a connues la civilisation occidentale durant cette période, ce champ, qui se rattache à la notion de fortune / hasard, présente une relative homogénéité sémantique.Les mots (et leurs dérivés) sont étudiés à travers le déploiement, la régulation et la répartition des normes d’usages, non seulement en français hexagonal, mais aussi en français québécois. L’étude se fonde sur l’exploitation de deux types de corpus. D’une part, un corpus d’articles extraits d’une cinquantaine de dictionnaires sert à mettre en évidence la productivité morphosémantique et sémantique de ces unités dans une perspective historique large. D’autre part, un grand ensemble d’énoncés diversifiés permet, par la mise au jour de types de contextes, d’effectuer un suivi diachronique des usages. L’approche continuiste des différences d’usages s’appuie sur une représentation fréquentielle des changements sémantiques.La thèse apporte une contribution à la question de la variation des usages et du changement sémantique, qui ouvre sur plusieurs perspectives. Elle se veut d’abord une réflexion sur la théorie et la méthodologie descriptives, appréhendées à la lumière de l’analyse de la nature et du rôle des corpus. Elle met ensuite en évidence l’importance de la dimension intersubjective dans l’activité de signification, en particulier le rôle déterminant des structures syntagmatiques dans l’établissement de nouveaux usages sémantiques. Enfin, elle permet de mettre en relation le changement sémantique avec les conditions sociohistoriques et les représentations collectives.