Thèse soutenue

Sérotypage de Toxoplasma gondii : apport à la connaissance de la biodiversité du parasite
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Auteur / Autrice : Susana Rodrigues de Sousa
Direction : Marie-Laure DardéManuel Vilanova
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie - Sciences - Santé. Médecine
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Limoges en cotutelle avec Porto, Portugal

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La toxoplasmose est une maladie causée par le parasite apicomplexe Toxoplasma gondii. La plupart des infections humaines sont asymptomatiques, cependant, de sévères complications peuvent se développer à la suite d’une infection congénitale ou chez des patients immunodéprimés. Des foyers de toxoplasmose, dans lesquels des individus immunocompétents développent des infections sévères, ont été décrits dans la littérature. L’isolement du parasite associé à ces manifestations cliniques de différentes régions géographiques a révélé la grande diversité génétique de T. Gondii. Les méthodes utilisées pour la caractérisation génétique de ce parasite nécessitent l’isolement préalable du parasite ou de son ADN. Cette condition réduit les études génétiques aux infections de sujets symptomatiques, dans lesquelles il est possible de recueillir des échantillons biologiques. D’autre part, l’isolement par bioessais sur souris peut favoriser certaines souches et ne pas permettre la détection d’infections mixtes. Le sérotypage est une méthode simple basée sur un essai immunoenzymatique (enzyme-linked immunosorbent assay – ELISA) qui utilise des peptides polymorphes dérivés d’antigènes de T. Gondii. Les sérums, seuls échantillons biologiques nécessaires, peuvent être obtenus de sujets présentant ou non des symptômes et éliminent les disparités associées au génotypage à partir de l’isolement du parasite. Le principal objectif de ce travail de thèse est d’étudier l’applicabilité au sérotypage de nouveaux peptides polymorphes souches-spécifiques. Le séquençage des gènes codant pour trois antigènes (GRA6, GRA7, GRA8) de 52 souches archétypales et non-archétypales a montré que les peptides GRA6 et GRA7 présentent des polymorphismes capables de distinguer les trois lignées clonales et les souches non-archétypales. Le sérotypage de souches connues de souris et d’humains infectés a montré que les infections dues à des souches appartenant aux lignées archétypales I, II et III peuvent être sérotypées avec les peptides GRA6II, GRA6I/III et GRA7III. Toutefois, les peptides spécifiques de souches non-archétypales ont une faible spécificité et sensitivité. Cette méthode a également été utilisée pour prévoir le sérotype chez des patients atteints de toxoplasmose aiguë ou chronique dues à des génotypes inconnus d’Europe, d’Afrique, et d’Amérique Latine. En Europe, le sérotype II prédomine, alors qu’en Afrique et en Amérique Latine, le sérotype I/III est plus fréquent. Le sérotype II a cependant été retrouvé avec une fréquence non négligeable en Uruguay, dans des zones où l’influence sur la circulation des génotypes des relations avec l’Europe est possible. Aucune relation n’a été établie entre la distribution des sérotypes et la pathologie. Les résultats du sérotypage d’animaux domestiques naturellement infectés avec les peptides sélectionnés, suggèrent malgré quelques restrictions, que le sérotypage est une méthode prometteuse pour certaines souches. D’autres peptides de différents marqueurs doivent néanmoins être étudiés afin de distinguer les souches archétypales des non-archétypales. Le sérotypage peut devenir un outil intéressant dans des études épidémiologiques, dans la détection d’une réinfection avec une souche différente, mais également dans la détection d’infections par des souches non-archétypales de T. Gondii chez des animaux destinés à la consommation humaine.