Thèse soutenue

Nanocristaux organiques fluorescents insérés en couche mince sol-gel : vers le développement d'un nouveau type de biopuces

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Emilie Dubuisson
Direction : Alain Ibanez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Matériaux, mécanique, génie civil, électrochimie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Grenoble INPG

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Nous avons élaboré des nanocristaux organiques dans des couches minces sol-gel obtenues par « spin-coating ». Ces nanocristaux organiques sont très fluorescents puisqu’ils sont composés de 104 à 108 molécules selon leur taille et ont donc une très grande section efficace d’absorption. L’utilisation de différentes techniques de caractérisation (microscopie optique confocale, microscopie électronique en transmission) nous a permis d’optimiser les conditions d’élaboration afin d’obtenir des nanocristaux monodisperses de 60nm environ en diamètre. La diffraction électronique et la diffraction aux rayons X nous ont permis de caractériser la monocristallinité des cristallites organiques. Les propriétés de ces nanocristaux en tant que fonction de signalisation de capteur ont ensuite été analysées par spectroscopie de fluorescence résolue dans le temps. L’adsorption d’une molécule sonde appropriée entraîne une inhibition de la fluorescence des nanocristaux, d’autant plus significative que les nanocristaux sont de petites tailles. Grâce à un procédé de dissolution contrôlée de la surface des couches sol-gel, suivi par AFM, nous avons pu rendre ces nanocristaux émergents et donc directement accessibles aux macromolécules biologiques. Nous avons ensuite pu greffer des brins d’ADN fonctionnalisés par une molécule-sonde sur ces nanocristaux : il y alors transfert d’énergie par FRET entre les nanocristaux et les sondes et extinction de la fluorescence des nanocristaux qui se comportent ainsi comme un émetteur unique. Après hybridation des ADN-cibles complémentaires avec les ADN-sondes greffés sur les nanocristaux, les molécules-sondes sont éloignées de la surface des nanocristaux. Les transferts d’énergie entre les nanocristaux et les molécules-sondes ne peuvent plus intervenir et on observe une réémission de la fluorescence des nanocristaux permettant ainsi la détection de l’hybridation. Ces capteurs sont potentiellement très sensibles puisque des concentrations de l’ordre de 10-11 mol/L sont détectables par contraste de fluorescence.