Auteur / Autrice : | Stephan Davidshofer |
Direction : | Christian Lequesne |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique. Relations internationales |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Résumé
Cette thèse étudie les processus d’autonomisation permettant la construction de l’Union européenne comme acteur international de sécurité à travers une rencontre entre les dynamiques du monde de la sécurité depuis la fin de la Guerre froide et les enjeux propres à la construction européenne. Nous avons choisi de nous concentrer sur le cas d’étude de la Gestion de crise européenne (GCE), à savoir la capacité de l’Union à mobiliser une vaste gamme de moyens tant civils que militaires, comme expression de la constitution progressive d’un espace européen viable de gestion des conflits. Pour ce faire, notre orientation méthodologique s’est portée sur une approche généalogique afin de nous distancier de la relation ambiguë développée au fil du temps entre les études européennes et leur objet d’étude. Situant les conditions d’acceptabilité menant à la constitution de la GCE dans les transformations subies au sein de dynamiques du monde de la sécurité et non pas dans une quelconque adaptabilité institutionnelle de l’Union face aux nouvelles menaces de la post-bipolarité, le reste de notre recherche s’attelle à suivre les lignes de rupture marquant son émergence. Dans ce cadre, le récent approfondissement des relations entre l’UE et l’ONU, notamment dans le domaine de la gestion de crise, a été un lieu privilégié de l’autonomisation de la GCE. A la fois canal d’importation de savoir-faire et élargissement des espaces de luttes bureaucratiques de la construction d’une politique étrangère européenne, le développement d’un partenariat stratégique avec les Nations Unies a contribué à la consécration d’un outil européen de gestion des conflits, comme censé être représentatif de la nature, de l’identité de l’UE sur la scène internationale.