Thèse soutenue

Contribution à la caractérisation du type d'occupation des sols à partir des propriétés magnétiques
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Auteur / Autrice : Marie Pétronille
Direction : Alain Tabbagh
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géophysique appliquée
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Institut de physique du globe (Paris ; 1921-....)

Résumé

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Depuis les travaux de Le Borgne dans les années 1950, l' étude des propriétés magnétiques des sols a montré qu'elle pouvait non seulement rendre compte de la structure du sous-sol en mettant en oeuvre des méthodes de prospection, mais aussi permettre d'identifier certains processus pédologiques ou anthropiques affectant le comportement des différents horizons d'un sol. Notre étude s'inscrit dans la continuité de ces travaux : il s'agit d'utiliser les propriétés magnétiques des sols afin de mieux caractériser les processus culturels auxquels ils ont été soumis, aussi appelés anthropisation. Nous avons pour cela étudié d'une part des sites « non anthropisés » et d'autre part des sites archéologiques, situés pour quatre d'entre eux en France, contre un en Bavière. Les études en laboratoire ont été autant que possible complétées par des mesures sur le terrain. Elles ont porté sur des mesures transposables en prospection (susceptibilité et viscosité magnétiques, par dépendance fréquentielle ou dans le domaine temporel), comme sur des mesures réalisables uniquement en laboratoire (taux de conversion par rapport à une susceptibilité maximale, courbes thermomagnétiques et cycles d'hystérésis). Les analyses chimiques comprennent la mesure du taux de carbone et de matière organiques, de phosphates et de fer, ainsi que des analyses au MEB et à la microsonde électronique. Notre travail a permis une catégorisation en trois classes différentes pour les modifications du signal magnétique des sols : (i) une classe « horizon A » _ dominée par l'activité bactérienne, caractérisée par un pic à 500°C sur les courbes thermomagnétiques, une viscosité relative assez élevée et un taux de conversion relativement faible ; (ii) une classe « sols chauffés »_où la chauffe induit une absence de pic à 500°C, une forte susceptibilité et viscosité, et un taux de conversion relativement fort ; (iii) une classe « résidus métallurgiques du fer « où, si les valeurs de susceptibilité peuvent être très élevées, la viscosité relative est très faible