Les armoieries des femmes en France des origines au XVIe siècle : sources, usage et fonction

par Marie Grégoire

Thèse de doctorat en Histoire

Sous la direction de Michel Pastoureau.

Le jury était composé de Jean-Luc Chassel.


  • Résumé

    Ce doctorat s’intitule : « Les armoiries de femmes en France des origines au XVIe siècle : sources, usages et fonction » et il s’inscrit dans le courant pérenne de l’histoire sociale. Afin de faire l’étude de ce sujet, une collecte de données a été faite. Un vaste corpus d’étude de 1450 armoiries a été constitué. Les sources archéologiques et textuelles utilisées ont été recueillies depuis différents inventaires des Archives nationales de France de sceaux français, les cahiers des dessins de tombeaux, de vitraux et de tapisseries de Roger de Gaignières, les armoriaux du dénombrement du comté de Clermont en Beauvaisis, armorial réalisé en deuxième moitié du XIVe siècle, et Le Breton, armorial français constitué entre la fin du XIIIe et la fin du XVe siècle. Différents traités de blason dont celui de Jérôme de Bara (1581) ont aussi été étudiés. À la suite de l’examen des sources archéologiques et donc éritables, il a été possible d’effectuer une analyse de l’utilisation des armoiries de femmes au Moyen Âge. L’examen de ces sources démontre que les éléments héraldiques des armoiries de femmes adhèrent aux mêmes règles d’usage et de codification héraldique qui existent dans la société médiévale. Les éléments utilisés dans la composition des armoiries de femmes sont usuels. Par conséquent, dans la pratique, il existe une seule héraldique dont font usage l’homme et la femme. L’héraldique des femmes est riche comme le révèle l’utilisation multiple qui est faite par la femme de ses armoiries. La femme peut utiliser ses armoiries plusieurs fois au cours de sa vie. Elle a, dès lors, plusieurs moments de vie héraldique. Plus de cent femmes qui ont plusieurs moments de vie héraldique ont été répertoriées. Cette enquête sur l’utilisation multiple informe que les femmes exposent leurs armoiries sur plusieurs supports. L’étude du sceau a été privilégiée dans cette thèse car c’est sur le sceau que sont reconnues les premières armoiries de femmes et c’est par l’usage du sceau que seront transmises les armoiries du groupe des combattants aux autres groupements sociaux. Les autres supports sur lesquels apparaissent les armoiries véritables de femmes et qui ont été observés dans cette recherche sont : le tombeau, le vitrail, la tapisserie. En ce qui a trait aux sources textuelles, les traités de blason écrits par les hérauts à partir du XIVe siècle offrent un contraste intéressant. Les armoiries de femmes provenant des sources archéologies constituent une héraldique vécue, vérifiable et véritable. L’héraldique féminine décrite dans les traités de blasons par les hérauts est théorique et imaginaire. Elle ne concorde pas avec la réalité historique que révèlent les sceaux, les tombeaux, les vitraux et tapisseries. Cependant, les hérauts rejoignent l’héraldique vécue lorsqu’ils écrivent au sujet de la fonction des armoiries. Ils présentent alors les armoiries comme des signes de « recordation », c’est-à-dire qui rappellent un fait à la mémoire. Dans le cadre de l’héraldique vécue, les armoiries de femmes ont la même fonction administrative, juridique et sociale que les armoiries en général. Elles servent d’ornements et surtout de mémoire. D’où elles naissent, les armoiries sur les champs de bataille avait la fonction de rendre reconnaissable le combattant. L’héraldique des femmes rend encore plus notable cette affirmation. Car la nécessité de se désigner dans la sphère sociojuridique est l’objectif de celle qui porte les armoiries et de la société médiévale qui met en place ce système référentiel. À la manière d’une écriture, les armoiries écrivent l’identité de la femme et les groupes de parenté qui lui sont affilié

  • Titre traduit

    The women's armorial bearings from their to the XVIth century in France: sources, uses and function


  • Pas de résumé disponible.


  • Résumé

    This doctorate focuses on "Women's armorial bearings from their beginnin to the XVIth century in France: sources, uses and function. As such as it falls within the long perspective movement of social history. In order to study this subject, it was necessary to compile a data base; a broad corpus of 1450 armorial bearings was therefore created. The archaeological and textual sources that were used came from various inventories of french seals, from Roger de Gaignières' drawings of tombs, stained glass and tapestries, from the armorial collections of Clermont en Beauvaisis and Le Breton, and from various heraldry treatises, including that of Jérôme Bara (1581); Following the examination of these sources, it was possible to analyze the use of armorial bearings by women in the Middle Ages. The study reveals that the heraldic elements used by women were consistent with the heraldic codification rules that existed in medieval society. The heraldic elements that were used were common. As a result, there was only one heraldic code for both men and women. It served the same administrative, legal, and social functions. Heraldry served as ornament but mostly as memory. Coats of arms began on the battlefield and served to identify the combatant. This function of designaion was themselves from a legal and social point of view, in a society that created the heraldic referential system. As a form of writin, armorial bearings define the identity of women and of related family groups

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  • Détails : 4 vol. (354-1804 f.)
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